Andrée chedid – l’apres du majordome

Ce texte est tragique.
Dès le début du récit, des éléments annoncent la mort du majordome. Ce sont, en premier lieu, des éléments implicites comme le rôle que lui accorde parfois la baronne, c’està dire «faire le mort » ( ligne 51 ) durant «les temps morts de son service » ( ligne 14 ). Le texte contient également des éléments plus symboliques qui agissent comme des signes prémonitoires. Toutd’abord, Harvey crut percevoir « les roucoulades ténébreuses des colombes en mal d’amour » ( ligne 91 ) malgré que ce ne soit pas la saison. Ensuite, à son passage en compagnie du jeune baron, « desroses thés, piquées dans le vase de Sèvres, perdirent, subitement, tous leurs pétales » ( ligne 92 ). Au loin, les chiens de garde se mirent à aboyer « comme pour prévenir l’approche d’un visiteuralarmant » ( ligne 97 ) suivi d’un « chat noir qui bondit à l’intérieur de la croisée ouverte » ( ligne 97 ). On peut également relever « l’expression retentit comme un glas » ( ligne 106 ), « dès le débutde l’après-midi les dés avaient été jetés ; il ne lui était offert aucune chance de s’en sortir » ( ligne 126 ), ainsi que « se retournant une dernière fois vers la façade du château » ( ligne 136 ).Pareillement, le fait « d’invoquer le nom de Dieu » ( ligne 118 ) est alarmant. Des expressions semblent ironiquement tragiques comme « la place du mort » ( ligne 160 ) qui désigne la place dupassager à l’avant du véhicule et « nous vivrons longtemps ! » ( ligne 166 ). La Pastorale, qui célèbre la vie, est elle aussi sujette à l’ironie. Enfin, la formule « algues désespérément agrippées aux rocstandis que l’océan les assaille » ( ligne 137 ) est une métaphore du majordome lui-même où il réprésente l’algue voulant rester dans son lieu de stabilité – c’est-à-dire à son poste dans le château-, assailli par les vagues- soit l’ivresse de la course de Raphael -, et qui termine par etre attiré aux fond des océans ou plutôt la mort.
La famille du baron semble marquée par un destin…