Communication orale

– Les spécificités du code oral

Toute langue est d’abord parlée, elle a été fixée par l’écriture par la suite, car comme disait l’Antiquité : « verba volent scripta manent » : les paroles volent, les écrits restent. Ces deux formes d’expression ont chacune, leurs caractères particuliers.

Nous faisons de la communication orale tous les jours, cependant communiquer oralement est à la foissimple et complexe, car bien qu’il constitue l’essentiel de nos communications, l’oral est beaucoup moins valorisé que l’écrit dans notre système scolaire.

A l’oral interviennent différents éléments qui ne sont pas tous de nature intellectuelle. Les spécialistes distinguent trois domaines : le verbal, le para verbal et le non verbal.

– le verbal a trait aux mots, au »verbe »
– le para verbalconcerne la production orale du verbe, la voix et la prosodie.
– le non verbal comprend tout ce qui est reçu indépendamment du
« verbe » : les gestes, les postures ; l’émotivité, etc.

1 le verbal

La communication orale se distingue de celle de l’écrit par la présence commune de l’émetteur et du récepteur et la possibilité d’échange. Il existe des situations de communication orale sans échange ouplus exactement sans dialogue, alors que l’émetteur et le récepteur sont bien en présence, comme c’est le cas du cours magistral. Il y a aussi de l’oralité sans présence immédiate et sans échange quand on parle à la radio ou à la télévision.

Le message oral est immédiat, son effet apparaît sur l’auditeur, il suscite sa réaction, c’est alors qu’on peut moduler notre message, le rectifier.Beaucoup de gens éprouvent des difficultés à prendre la parole en public ; c’est un exercice difficile et qui n’a rien à voir avec une conversation courante. Mais les obstacles à la communication orale ne sont pas, la plupart du temps, de nature intellectuelle, elle sont dus à une séries de raisons qui tiennent à la psychologie et aux émotions. Il nous faut donc apprendre à communiquer efficacement.A chacune des situations de communication vont correspondre des attitudes, des tons, des façons de parler et des façons de préparer ce qu’on veut dire, différents. Comme pour l’écrit il faut prendre conscience du « genre » de la communication, de ses objectifs, du destinataire avant de déterminer un contenu.

La plupart des situations de communication, en dehors des discussions informelles ou deséchanges spontanés, supposent qu’on ait préparé ce qu’on avait à dire, car il ne faut pas croire qu’on peut être capable d’improviser sur n’importe quel sujet. C’est le cas de l’exposé par exemple. Bien préparer son exposé, c’est tout à la fois savoir très exactement ce qu’on veut dire et où on veut en venir, mais c’est aussi savoir s’adapter à son auditoire s’intéresser à ses objectifs, saconnaissance du sujet, son niveau de langue, etc. en anticipant aussi ses réactions en essayant de répondre par avance à ses interrogations.

Il vous faut composer un plan qui doit privilégier la clarté, la cohérence et l’articulation du raisonnement. La structure de votre plan doit d’abord indiquer, très clairement, l’objectif à atteindre, les enjeux du sujet, le contexte dans lequel vous vous situez.Evitez de vous étendre sur des détails, il faut donc avoir sélectionné une idée directrice, trouvé un axe, monté une logique. Un bon plan d’exposé est souvent le plan démonstratif synthétique qui explique et justifie les résultats plutôt que de retracer les diverses étapes de la recherche. Le plan de l’exposé s’apparente ainsi au plan journalistique, ce qu’on appelle le chapeau d’un article quidit l’essentiel dès le départ, annonce l’évènement avant de remonter ensuite aux causes qui l’expliquent. Votre exposé qui est fait avec un ensemble d’indications claires de ce que vous voulez dire n’est pas un texte entièrement rédigé dans le cas de l’exposé oral par exemple. Cependant vous ferez exception , l’introduction et la conclusion devront être rédigées à l’avance afin d’éviter de…