Dissertation

S’ouvrir à ce qu’il y a de plus beau en nous. S’ouvrir à ce qu’il y a de plus lumineux en nous. Trop souvent, on interprète le rejet comme étant la résultante du fait que nous ne sommes pas beau,intéressant, intelligent,… On s’évalue, mais selon le regard de l’autre. N’aurait-il pas là un puissant message de la vie que nous inversons les choses? Si l’autre nous rejette, pour une raison ou uneautre, pourquoi faudrait-il se détruire, douter de soi? Peut-être avons-nous été rejeté parce que notre vérité choquait, dérangeait? Peut-être avons-nous été rejeté parce que nous ne répondions pas auxattentes que l’autre avait à notre égard? Peut-être avons-nous été rejeté parce que l’autre ne voulait et ne soutenait plus de voir son propre miroir en nous? Peut-être avons-nous été rejeté carl’autre n’arrivait pas à nous contrôler et contrôler la situation? Pourquoi, la sensation de rejet devrait-elle alors être source de destruction?

Le rejet, aussi douloureux soit-il. ne pourrait-il pasêtre source de croissance? De croissance dans le sens le plus positif. N’y a-t-il pas là une formidable possibilité de comprendre l’attachement/détachement? N’y a-t-il pas là la formidablepossibilité de s’ouvrir à toute notre dimension humaine et divine en nous?

En y repensant, est-ce vraiment nous qu’on rejette où nos idées, notre façon de penser, notre vérité, nos valeurs… Est-ce l’autrequi détient notre vérité? Son regard sur nous doit-il devenir le nôtre?

Oui, le rejet est douloureux. Oui, le rejet fait mal, nous blesse implacablement. Mais cette blessure n’est-elle pas lesigne que nous avons peut-être misé un peu trop sur le regard de l’autre? Avait-on, peut-être, trop remis notre pouvoir entre les mains de l’autre, en oubliant, bien humainement, que nous sommesresponsable de notre propre pouvoir? En bout de ligne, le rejet ne serait-il pas l’occasion de se réajuster, par rapport à notre propre vision de notre vie, de nous-mêmes et de la façon où nous accordons…