Fin de Partie, Samuel Beckett
Samuel Beckett (1906 Dublin – 1989 Paris): écrivain, dramaturge, poète, mouvement absurde. (En attendant Godot, Melone Meurt).
Il a traduit en français ses œuvres et en a écrit en fr pour s’imposer des contraintes de langage et s’interroger sur le sens des mots. A la fin il réécrit en anglais. Cherche à simplifier le langage.
1/ Étude de la didascalie initial.=> parodie du théâtre à l’italienne.
*disposition jardin/cour n’a pas d’utilité, pas d’issus vers l’ext.
*Clov avec l’escabeau: travail de décorateur, montre que c’est faux.
*d’habitude nous sommes dans un lieu de transition mais là c’est un huis clos, ne mène nulle part, pas d’ext.
=> l’absence d’ext.
*infirmité des pers, tout geste vers l’ext = souffrance.
*difficulté à voir derrièreles fenêtres, derrière il n’y a rien à regarder, rire bref = défensif, c’est horrible et ridicule.
*va et viens de Clov montre lieu clos, vide, rire bref montre inutilité des gestes.
=> relation entre les pers.
*soins apporté décalé, soumission de C.
*relation maître/valet, sifflet: marque d’autorité.
*rire bref annonce conflits.
* « se tourne vers le public » p.13 = inversion desrapports, C: metteur en scène, H dépend de lui.
2/ Nouvelle conception du théâtre.
=> abandon du réalisme.
*mimesis: imitation du réel, le théâtre n’est plus qu’une reproduction vraisemblable du réel.
*Picasso: « l’art est un mensonge qui nous fait comprendre la vérité ».
=> Artaud et le Théâtre de la cruauté.
*pour lui: cruauté psychologique nécessaire à la catharsis (purge dessentiments).
*privilégie les gestes que le texte (longues didascalies), naissance des metteurs en scène, différentes interprétations des textes = pièces polysémiques.
=> Brecht (théâtre épique / dramatique).
*épique = engagé (fait réfléchir, marque une distance critique) ; dramatique = émotion, cherche mimesis max.
*dramatique = destin fatale ; épique = être humain en évolution, plus optimiste.*épique = montre que c’est faux, permet de juger ; dramatique = enchaînement logique des scènes.
*Aristote disait que la catharsis est possible qu’avec la mimesis et distanciation.
=> Le théâtre socialiste.
*Sartre dit: « je suis ce que je fais », pose les pers face à des choix ; chez Beckett ils n’ont pas de choix.
*Camus dit que l’existence est absurde, le seul sens qu’on peut donner à la vieest de prendre conscience de la vie et prendre sa liberté par la révolte ; pareil que Beckett: car il y a un constat de l’oppression de l’individu.
=> Nouveau théâtre ou théâtre de l’absurde (Ionesco, Aba Dou, Beckett).
*nouveau langage du théâtre: pas d’intrigue, décors vide, jeu sur les silence et non sens, mélange des registres, beaucoup de didas, les gestes comptent plus que les paroles quin’ont plus de sens, anti-héros.
*traumatisme de la 2nde GM: plus de confiance en l’homme, dans le langage et la litté.
*thèmes: solitude, ennui, écoulement infini du tps.
3/ Composition de la pièce.
=> Titre: « Fin de Partie ».
*univers du jeu, combat, lutte.
*jeu théâtral / jouer le jeu: « à moi de jouer ».
*Beckett: « H est un roi dans un jeu d’échec perdus des le début » = paradoxeentre le début et la fin.
*C pion dirigé par le roi.
* « puisque ça ce joue comme ça… jouons ça comme ça » p.110 = les règles du jeu sont donner à la fin.
=> A quel jeu joue-t-on?
*jeu répétitif source de lassitude: «On s’est bien amusés tous les deux. Puis on a pris l’habitude ».
* « Alors on ne ris pas? » = double sens : vers le pers et vers le publuc = rupture de l’illusion théâtral.*le jeu est la fin de tout: vie ext disparue, monde entre chaos et apocalypse, plus de repère plus de frontière entre terre/ciel/mer (tout est gris), ref à l’apocalypse nucléaire.
4/ Les pers.
=> Le physique.
*infirmité, décrépitude de tout les pers.
*C/H se complètent par leurs infirmités.
*pers comique et tragique: ex de Nagg et Nell qui tentent de s’embrasser.
*Na et Ne animalisées…