Informations candide, voltaire

Candide, VOLTAIRE

1. Le conte philosophique, datant en premier lieu du XVIIIème siècle, est un conte (récit fictif) qui transmet des idées et concepts à portée philosophique, c’est-à-dire qu’il donne à réfléchir sur les hommes et la société dans laquelle nous vivons. Candide est composé de courts chapitres autour d’une intrigue fantaisiste, évoque de nombreux événements réels ( séisme deLisbonne par exemple ) et quelques personnages réels ( princes rencontrés à Venise ) mais sans respecter la chronologie. En outre, L’Eldorado n’existe pas, les moutons rouges et les diamants relèvent du registre merveilleux. Un contre philosophique car morale à la fin (« Il faut cultiver notre jardin ») et Voltaire dénonce les malheurs du genre humain en critiquant la société.
2. Le récit commence auchâteau de Thunder-ten-tronck, château dont Candide est chassé après avoir donné un baiser à sa cousine Cunégonde. Maltraité par les bulgares, le personnage éponyme fuit en Hollande où il retrouve son maître. Ils partent ensuite pour Lisbonne lors du tremblement de terre, et croyant Cunégonde décédée, s’embarquent pour Buenos Aires où le gouverneur s’éprend de la dernière. Accompagné de son valetCacambo, Candide fuit au Paraguay où il découvre l’Eldorado, et retourne ensuite en Europe. C’est à Constantinople qu’il épouse Cunégonde. Roman picaresque
3.
g. Point de vue externe. Registres ironique (vocabulaire à double sens) et pathétique (Candide fait d’un esclave « son nègre »)
f. Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens sont heureux, riches et tout lemonde s’entend bien. Ce monde idéal émerveille Candide et Cacambo qui ne croient pas ce qu’ils voient. Mais cette incrédulité est aussi celle du lecteur, car Voltaire force les traits de l’utopie à dessein.
4. Leibniz a toujours professé la multiplicité des points de vue possibles sur le monde et sa pensée reflète ce pluralisme. La constante remarquable dans cette diversité est la critique deDescartes. Descartes fait du cogito (la certitude de sa propre existence comme être pensant) la première vérité indubitable. Pour Leibniz, le cogito n’a pas de priorité. Les vérités de raison sont fondées sur les principes logiques de contradiction et du tiers exclu et les vérités de fait sont fondées non seulement sur le cogito, mais sur la diversité de l’expérience. Leibniz rêve de construire unelogique qui ne se réduise pas à la théorie du syllogisme d’Aristote. La logique devrait être une langue universelle capable de produire une science générale par construction à partir d’axiomes (propositions premières) et de règles. Contre les empiristes, Leibniz pense qu’une connaissance universelle et nécessaire serait possible grâce à cette langue. L’ordre du monde n’est possible que grâce àl’harmonie que Dieu a préétablie entre les êtres. Il s’ensuit que le monde est exactement ce qu’il devrait être. Il n’y en a pas de meilleurs possible. Cette thèse métaphysique a été carricaturée pas Voltaire dans Candide. philosophe qui pense que tout doit se produire quoiqu’il se passe, que tout se produit par Dieu
5. Candide est un apologue puisqu’il est un récit court assez fantaisiste (lespéripéties sont peu probables) qui contient une morale, « il faut cultiver notre jardin ». Argumentation indirecte.
6. Le conte philosophique tel que l’invente Voltaire se caractérise par sa capacité à tourner en dérision et à parodier des situations et des modes narratifs traditionnels. Candide est une remise en cause des traditions, du conformisme, des institutions et surtout de la manière deraisonner. Tous les événements vont être soumis au crible de l’esprit critique par le biais de l’ironie. L’intervention directe du narrateur à la ligne 5 (« je crois ») est le premier signe qui invite le lecteur à prendre une distance avec ce qui est dit et à dépasser les apparences pour les remettre en question.
8. La forme d’apologue présentée ici est le conte philosophique mais il existe…