La viticulture française

II°) Une impression de déclin et la crise de la viticulture française.

La viticulture française subit actuellement les effets d’une crise, une des plus importantes de son histoire car aucune région n’est épargné par les faillites et la baisse des ventes. 3 causes principales à cela :

1) La complexité extrême de la production et de la classification française.

Comme le montre le document2 en page 1 la classification française comprend 4 grades principaux :
– AOC (appellation d’origine contrôlée). Ils sont scrupuleusement réglementés. Les règles couvrent les méthodes de culture et de production, la localisation, le cépage, le minimum d’alcool… Tous ces vins sont analysés et goûtés par l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO). Cette législation stricte peut garantirune excellente qualité des vins supportant l’appellation AOC.
– VDQS (vin délimité de qualité supérieure). Dans la hiérarchie, ces vins viennent juste après les AOC. Ils sont, également, strictement contrôlés par l’INAO. Les conditions couvrent la zone de production, le cépage, le minimum d’alcool, les méthodes de culture et de production.
– vin de pays. La France compte environ 150 différentesappellations de Vin de Pays pour chaque zone de production spécifique. Une zone de production Vin de Pays est donc plus grande qu’une AOC. Le Languedoc Roussillon à lui seul produit 75% des Vins de Pays. Cette catégorie de vin représente 25% de la production française. Les producteurs doivent utiliser des cépages précis. Mais les restrictions sont plus souples que pour des AOC. Par exemple, ilest possible de donner le nom des cépages utilisés alors que c’est interdit pour un AOC. Tous les vins sont analysés, testés et approuvés par un conseil interprofessionnel. Les Vins de Pays sont de plus en plus populaires, surtout à l’étranger.
– vin de table. Les Vins de Table représentent 40 pour cent de la production française. Ce sont les vins de tous les jours. C’est d’ailleurs laclassification la plus basse en France. Il y a peu de règles à suivre. L’étiquette ne peut comporter aucun lieu géographique excepté le pays. Typiquement les vins de table sont des assemblages, des mélanges de différents cépages et raisins provenant de toute la France voire parfois de différents pays de l’union européenne. Les vins utilisant des cépages récoltés en France portent la mention « Vin de tablefrançais ».
Malgré cette classification rigide, les contrôles effectués pour s’assurer la qualité des vins, ces indicateurs ne reflètent parfois plus la réalité (voir document2), preuve en est le fait que certaines personnes ne se basent plus uniquement sur les appellations pour trouver les meilleurs vins (guides, revues, classements…). Ajouté à cela le nombre impressionnant d’AOC (440 voir document3)qui, si il met en valeur la diversité et la qualité de nos terroirs, reste largement inaccessible aux consommateurs complètement perdus dans la diversité des étiquettes.
En plus de déboussoler les clients français cette classification effraye une clientèle à l’export qui a pour habitude désormais de rencontrer tout simplement le nom du cépage ou le lieu de production sur l’étiquette( exemple :Chardonnay du Chili) tandis qu’en France nous travaillons avec le nom de l’appellation mettant ainsi en avant la notion de terroir qui hélas parait bien vague pour certains. Nous pouvons d’ailleurs noter que la région viticole qui se porte le mieux (la Champagne) défend principalement une seule appellation : Champagne! Comme le montre le document 3 (A l’heure où le nouveau monde se met en ordre debataille….) nos appellations sont en inadéquation avec le marché étranger. Cette situation est accentuée par un fait nouveau : la concurrence des vins étrangers.

2) La concurrence des vins du nouveau monde.

Depuis maintenant quelques dizaines d’années les pays du nouveau monde élaborent leurs propres vins, ainsi des marchés comme les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle Zélande consomment…