Les territoires de la mémoire

EVRARD Laurane Le 16 octobre 2009
2ième communication
E1

« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre »

Technique d’expression écrite

? Coordonnées :

Les territoires de la mémoire
Visité le : 16/10/2009
Adresse : Boulevard d’Avroy, 86
4000 Liège
Tel : 04 232 70 60
Site Internet officiel :http://www.territoires-memoire.be

? Billet d’ « horreur »_____________________________________________

Situé en plein centre de Liège, le musée ‘Les territoires de la mémoire’ nous emmènent au cœur même du souvenir et de l’horreur, à savoir la déportation durant la seconde Guerre Mondiale dans les camps de concentration et d’extermination nazis.

Sous forme d’un parcours hautement symbolique, les visiteursvont traverser une douzaine de salles – illustrant chacune un lieu de mise à mort – afin de comprendre l’ampleur du massacre commis entre 1940 et 1945. Plus particulièrement, il s’agira de retracer les conditions de survie des déportés, le traitement inhumain qui leur était infligé et, de façon plus générale, la mise en place de la solution finale de la question juive et du processus génocidaire.Chaque étape de l’Ordre nouveau est illustrée : le bureau de la Gestapo (voir illustration n°1), le quai d’embarquement, le wagon à bestiaux menant vers un univers indicible et inconnu des prisonniers, la classification des déportés sans oublier l’assassinat de millions d’entre eux.

Ainsi, photos, petits films ou reportages et objets symboliques se succèdent et nous interpellent. Une cartereprésentant les innombrables camps est représentée comme une véritable constellation de l’horreur, où chaque point de lumière nous fait penser à la Lumière de l’au-delà. Une visite bouleversante.

Une fois passé le porche menant à l’entrée du bâtiment, le visiteur découvre une atmosphère tout autre. En effet, une statue de commémoration est posée à côté de la porte ainsi qu’une plaque ARBEIT MACHTFREI (traduction de l’allemand : « le travail rend libre ») ornant autrefois les grilles des camps de concentration et d’extermination nazis (voir illustration n°2). De cette manière, nous sommes directement plongés dans l’ambiance sobre qui régnait autrefois dans ces lieux de mise à mort. La statue évoque combien les déportés ont souffert et dans quel état d’amaigrissement et de faiblesse laplupart d’entre eux se trouvait. Devant une tel « accueil », je reste, plusieurs dizaines de secondes, silencieuse, comme dans une sorte de recueillement et de respect pour le passé. Je ne suis plus au cœur de la Cité ardente mais bien au début du « même » parcours vécu autrefois par les victimes de la seconde Guerre Mondiale.

Ensuite, les étapes vont s’enchaîner plus émouvantes les unes que lesautres. Une fois la porte franchie (voir ci-dessous), on entre dans le début du cauchemar. Déjà le rouge vif du drapeau nazi nous fait penser au sang humain. Et cela nous prend le cœur de savoir déjà où mènera toute la machination antisémite alors qu’à l’époque, le monde ignorait encore tout de la suite des événements. Un sentiment de compassion et de peur se mêlent et me poussent là où tout àcommencé : dans le bureau de la Gestapo (voir illustration n°1).
L’éclairage rare des pièces, et la voix sonore qui nous surprend ensuite, donnent le ton : « 1933, la machine se met en marche ». Elle nous fait trembler. Là débute mon angoisse et mon sentiment d’insécurité. Les murs sont remplis d’images choquantes et à la fois criantes de vérité (voir illustration n°3 et 4). Les décors aussi sontparlant : l’enfermement, le racisme, la mort, le combat (voir illustration n°5 à 8) ne peuvent nous échapper. Des vidéos-reportages nous montrent des images volées de l’époque (voir illustration n°9 à 13). Des objets symboliques tels qu’un uniforme de SS, le vêtement d’un détenu (voir illustration n°14) et d’autres accessoires ou monument (voir illustration n°15) nous conscientisent davantage et ne…