5 – Allusions à la cérémonie même du baptême qui eut lieu le jour de Noël.
Il y a un beau développement à ce sujet. Ce jour est devenu le véritable anniversaire du roi(cf Saint Louis). Toute la cérémonie est évoquée : le roi comme catéchumène (candidat au
baptême), les eaux de la vie (le baptême d’eau), l’onction sainte (l’onction dusaint Chrême, qui n’a
rien à voir avec le sacre royal), la blancheur des vêtements (vêtements blancs revêtus par les
nouveaux baptisés, en principe conservés pendant unesemaine in albis).
6 – Les effets externes du baptême.
C’est une idée très importante : ce que faisait la chance sera assuré désormais par la sainteté,
entendons la foi dubaptisé). C’est ici qu’on voit le mieux ce que signifiait pour Clovis la rupture
avec le passé païen. Le roi païen et son lien avec les dieux, porteur du salut de tout unpeuple. Un
nouveau lien est créé avec le Dieu chrétien, par la foi. Mais il y a évidemment le risque que ce lien
soit compris de la même manière formaliste qu’avant,qu’un contrat soit remplacé par un autre.
7 – Développements rhétoriques.
Avit renonce à traiter de la foi, dont Clovis a eu connaissance sans prédicateur (il ignore
donc lerôle de Remi). De même, il ne parlera pas de l’humilité que le roi a manifesté précisément
en se convertissant, ni de sa miséricorde attestée par un peuple captif délivréensuite par Clovis.
Cela doit sans doute s’entendre de prisonniers de guerre libérés (sans doute d’origine gallo-romaine).
8 – Invitation au travail missionnaire.
Laconversion des autres peuples en dehors de ceux qui sont corrompus par les fausses
doctrines (arianisme). C’est une vue prophétique de l’oeuvre missionnaire des Carolingiens.