L’utilisation des différents constituants sanguins

HistoriqueLa transfusion sanguine (jusqu’en 1918 , on ne peut pas vraiment parler de transfusion : il s’agit alors de ce qu’on pourrait appeler des donc de sang est très ancienne : l’histoire des anciens Égyptiens et le Traité d’anatomie d’Hérophile en font mention. Au 15 siècle, le pape Innocent VIII aurait été soumis à ce traitement. Dans la plupart de ces tentatives, le sang employé étaitd’origine animale.
En 1492 le pape Innocent 8 subit le premier traitement de cellules vivantes en buvant le sang de trois garçons de dix ans trois fois par jour , Les enfants meurent, suivis de peu par le pape.
En 1616: William Harvey , un médecin anglais commence à parler dans ses cours de la circulation du sang. En 1628, il fait publier sa découverte. Cela prouve que le sang sert à transporterquelque chose mais à l’époque on ne sait pas encore quoi.
En 1667 Le 15 juin 1667,Jean Batiste Denis , un médecin français très réputé à l’époque, médecin personnel de Louis XIV , est le premier à faire injecter, de manière bien documentée, le sang d’un animal à un homme. Il injecte le sang d’un jeune agneau a à un garçon d’une quinzaine d’année atteint d’une fièvre qui avait résisté à unevingtaine de saignées. Dans l’idée qu’il pouvait avoir été affaibli par ce traitement, il lui injecta neuf onces (environ 300grammes) de sang artériel d’agneau. Le patient, suivant le récit, guérit aussitôt de façon définitive.
En 1668 Antoine Mauroy, un malade qui présentait des accès de folie furieuse répétés, est transfusé par Jean Baptiste Denis avec du sang de veau à deux reprises. Il présente à lasuite des symptômes aujourd’hui interprétables comme résultant d’une allergie malaise, hématurie. Il décède suite à une tentative de troisième transfusion. Sa veuve porte plainte. Denis, qui déclare n’avoir pas pu faire la troisième transfusion faute de trouver de veine, est mis hors de cause. Mais le tribunal du Châtelet décide que les transfusions ne pourront se faire qu’après autorisation parles médecins de la faculté de Paris. En 1675, le Parlement de Paris aggrave l’interdiction en limitant la transfusion à l’expérimentation animale et en interdisant la transfusion chez l’homme sous peine de punition corporelle.
En 1788 on peut à cette date démontrer qu’un chien affaibli par une perte de sang a uniquement besoin d’une injection de sang pour être réanimé. Donc la même chose estenvisageable pour les hommes. On sait aussi alors que le sang sert à transporter de l’oxygène indispensable à la vie.
En 1818 pendant cette année, les premières transfusions de sang d’humain à humain ont lieu. Le sang des animaux n’est plus utilisé car trop de patients sont morts. On espère plus de résultats avec le sang humain mais les médecins à cette époque ignorent l’existence des groupes sanguinssystème ABO et groupe rhésus . Donc peu de chances de réussite mais beaucoup plus qu’avec du sang d’animal. Les premières bénéficiaires sont des femmes après leur accouchement, affaiblies par les pertes de sang.
En 1820 la transfusion avec du sang animal refait une petite apparition parce que de nombreux problèmes surviennent comme la coagulation du sang humain (beaucoup plus rapide que celledu sang animal) mais aussi de nombreuses maladies et épidémies se propagent par le sang humain.
En 1900 l’Autrichien, Karl landsteiner découvre la notion de différents groupes-sanguins (A-B-O (le groupe AB a été découvert en 1901)), en comparant le sang de différents sujets. Il constate que le sang agglutine ou non avec les globules rouges des autres patients. Désormais la plupart destransfusions réussissent. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930,
En 1914 Première transfusion sanguine réussie, réalisée par le Dr Émilie Jeanbrau sur un blessé de guerre.
En 1916 première réussite par Albert Hustin sur la conservation du sang humain en ajoutant du citrate de soude, il ne coagule presque plus. Par ailleurs, Rous et Turner, ont l’idée d’ajouter un sucre, le dextrose , pour…