Malthus

Les idées économiques générales de Malthus s’inspirent pour l’essentiel d’Adam Smith. A quelques exceptions près.

Oeuvre principale : Essai sur le principe de population 1798
Ses recherches ont pour but «de guérir ou d’adoucir les maux» qu’entraîne l’accroissement de la population.
Son ouvrage se veut un outil pour sortir de la misère les Britanniques les plus pauvres, et pour empêcher lesclasses moyennes d’y sombrer à leur tour.

Contexte : Malthus vit dans la société britannique des débuts de la révolution industrielle, et il écrit au moment où le machinisme se développe — la machine de Watt a entraîné l’apparition des grandes manufactures et du chemin de fer —, avec son cortège de problèmes sociaux, depuis la misère des ouvriers industriels jusqu’au travail des enfants.Citations : « Il faut que l’assistance ne soit pas exempte de honte. »

Le Malthusianisme : est la doctrine démographique qui considère que la fécondité humaine doit être contrôlée pour obtenir un développement économique et social harmonieux. Par extension on qualifie de malthusiens les comportements restrictifs en économie (limitation des licences de chauffeur de taxi, autorisation d’ouverture depharmacies etc…) |

Constat : les populations augmentent plus rapidement que la production d’aliments (loi de population)

Malthus défend l’idée que les substances ont une progression arithmétique (idée des rendements décroissants de la terre) et la population une progression géométrique. (loi d’accroissement des biens de subsistance) Il s’ensuit un déséquilibre entraînant une sous-alimentationde la population dans le pays (crise d’ancien régime). Tout le monde ne trouvera pas une place au « banquet de la nature » (banquet de Malthus).
Seuls 2 obstacles peuvent limiter l’augmentation de la population :
– l’obstacle «privatif», qui prévient l’augmentation de la population par une limitation des naissances ;
– les obstacles «destructifs» — guerres, famines, épidémies —, qui causentune baisse de la population.

Constat : l’abondance de travail dans les manufactures ne permet pas d’augmenter le bien-être de tous si, dans le même temps, la quantité de nourriture que produit la nation n’a pas elle aussi augmenté.

MALTHUS, s’attache ainsi à démontrer que sortir les pauvres de leur misère n’est pas une question de répartition de l’argent au sein d’un pays, mais d’accroissementdu travail de la terre. Or, cet accroissement a une limite, donnée par la superficie des terres cultivables. Le risque de disette est donc réel.

Constat : Les lois sur les pauvres créent les pauvres qu’elles assistent.

Il conteste le bien-fondé des Poor Laws (lois sur les pauvres), qui faisaient de l’assistance aux pauvres une obligation.
L’assistance aux pauvres divise la nourriture quepeut fournir le pays en portions moindres.
Les allocations distribuées finissent par exercer une pression à la hausse sur les produits de première nécessité, et les classes moyennes, qui ne disposent que de leur seul revenu pour assurer leur subsistance, connaissent à leur tour la gêne. Cet enchaînement de conséquences peut aller jusqu’à la misère si un événement défavorable, comme les disettesque connaît l’Angleterre en 1800-1801, vient précipiter le mouvement.
« L’assistance ne doit pas être «exempte de honte», et chaque pauvre doit savoir qu’il est lui-même « la cause principale de ses souffrances ».
La charité aggrave la situation des pauvres en les incitant à la procréation.
Schéma malthusien

des prélèvements
sur les riches

population
épuisement des ressourcesrendements
niveau de
vie moyen
des besoins
d’assistance
du nombre des
pauvres
des capacités
d’épargne
des capacités
d’investissement
des capacités
de croissance

Solutions données par MALTHUS

Sa pensée est marquée par la nécessité de suivre les commandements de Dieu, et il est vain de chercher à contourner les lois de la nature.
La pauvreté de la population ne peut être…