Les débits d’eaux usées à considérer dans l’étude des réseaux d’assainissement correspondent essentiellement :
– aux pointes d’avenir qui conditionnent la détermination des sections des canalisations en système séparatif et, dans certains cas, celles des émissaires en système unitaire;
– aux flots minimaux actuels qui permettent d’apprécier les capacités d’autocurage des canalisations,restant entendu que les minima absolus de débit correspondent généralement à des eaux moins chargées et n’entraînant par conséquent guère; de risques de dépôts .
L’estimation des débits n’est pratiquement nécessaire que dans le corps des réseaux. Les canalisations disposées en tête des réseaux – les limites inférieures des diamètres étant fixées à 0,20 m en système séparatif et à 0,30 m en systèmeunitaire pour éviter les risques d’obstruction – sont surabondantes pour l’écoulement des débits liquides, leur curage ne peut dès lors être réalisé que par des interventions de matériels hydropneumatiques adéquats ou exceptionnellement par des chasses.
D’une manière systématique il conviendra d’apprécier, à partir des données relatives à l’alimentation en eau de l’agglomération ou du secteurindustriel, le débit qui parviendra au réseau étudié au jour de la plus forte consommation de l’année en distinguant les eaux usées domestiques des eaux usées industrielles dont les caractéristiques peuvent être très différentes.
Par ailleurs, il est souhaitable de concevoir largement le génie civil des postes de relèvement et de refoulement afin de pouvoir adapter plus facilement leséquipements électromécaniques à la demande réelle future ou même à la conséquence des apports parasites. A cet égard, notamment lors de la délivrance du certificat de conformité des immeubles, il conviendrait de vérifier systématiquement si les ouvrages d’assainissement raccordés aux réseaux publics sont bien conformes aux directives données lors de l’instruction et de la délivrance du permis de construireet à la salubrité publique.
DEBITS D’EAUX USEES DOMESTIQUES.
Débits maximaux d’avenir.
Pour l’évaluation des débits maximaux, on partira de la consommation d’eau par habitant et par vingt-quatre heures correspondant aux plus fortes consommations journalières de J’année estimées ou calculées à partir des volumes d’eau produits, déduction faite des pertes et des volumes d’eau destinés le caséchéant aux industries.
A cet égard, il est utile de noter que l’eau consommée ne correspond pas en totalité à l’eau produite à cause des pertes sous diverses formes (lavage des installations filtrantes, fuites des réservoirs et de canalisations) qui peuvent atteindre couramment 20 à 30 p. 100 (parfois plus) de la production. En outre, l’eau consommée tant par les usagers que par les servicespublics ne parvient pas en totalité au réseau; l’eau d’arrosage des jardins et plantations est vouée à l’infiltration dans le sol ou à l’évaporation dans l’atmosphère, l’eau de lavage des espaces publics est recueillie dans les ouvrages pluviaux ou dans les ouvrages unitaires grossissant le débit de temps sec.
Pour les portions de réseaux baignant dans la nappe phréatique, il conviendrad’écarter l’éventualité d’infiltrations à travers les parois d’ouvrages notamment au niveau des joints de canalisations, des raccordements dans les regards, des branchements, etc…. en apportant un soin particulier à la construction des ouvrages.
Lors de l’exécution des travaux les maîtres d’œuvre exigeront une étanchéité des ouvrages aussi parfaite que possible, leur réception pouvant êtresubordonnée aux résultats d’un contrôle poussé (visite minutieuse au moyen d’une caméra de télévision ou de tout autre dispositif adéquat, etc…).
En règle générale, il sera tenu compte
– de l’accroissement prévisible de la population correspondant aux schémas directeurs et plans d’aménagement (actuellement S.D.A.U., P.A.R., P.0,S.) (voir paragraphe 1.4.2, renvoi 1);
– du développement…