III Les préjugés et le SIDA
il n’existe pas de données précises et fiables concernant l’homosexualité, malgré une multitude d’études sur le sujet. Il est d’ailleurs impossible de donner unedéfinition précise de l’homosexualité, où elle commence et où elle finit, car les limites sont fluctuantes. Il est également difficile d’apporter une réponse précise à la question: Quel est le pourcentaged’homosexuels dans la population? Toutes les personnes qui ont des contacts sexuels avec une partenaire de même sexe ne se considèrent en effet pas comme homosexuelles ou bisexuelles. On estime que lepourcentage se situe entre 3% et 10%. Dans les grandes villes, le pourcentage d’homosexuels est souvent plus important qu’à la campagne. Cela est certainement dû d’une part au fait que l’acceptation estmeilleure dans les villes et, d’autre part, au fait que l’on y trouve davantage d’offres et de personnes ayant les mêmes préférences. L’importance de la religion dans les contrées rurales jouecertainement aussi un rôle. En effet, l’Eglise considère toujours l’homosexualité comme un problème et la renie.
Rappelons que l’homosexualité suppose que quelqu’un est attiré par une personne du mêmesexe que lui ; ainsi un homme sera attiré sexuellement par un homme et une femme par une femme – ce qui pour certains peut sembler peu naturel. C’est pourquoi il n’est pas rare que les homos fassentl’objet de préjugés et soient victimes de surnoms péjoratifs en lien avec leur apparence ou de leur attitude. Parfois en effet, la part de féminité chez un homme ou la part de masculinité chez une femmeprédomine et est davantage exposée. Ainsi certains en déduisent que : comme il est « efféminé », sans courage, trop sensible et avec des goûts de filles, ou comme à l’inverse elle dégage une certainevirilité, est entreprenante, ou exerce un métier, un sport habituellement pratiqué par l’autre sexe (tel que la coiffure, la danse, la conduite de camions, le bodybuilding), alors cet homme,…