Noureev et sa vie

1. SA JEUNESSE :

Rien dans ses origines, sa naissance ou bien son enfance ne permettait de prédire à Rudolf Noureev une telle destinée.
Cadet de quatre enfants, ( Rosa, 10 ans de plus que rudolf; Lilia, 5 ans de plus mais elle est sourde et muette et Razida, 3 ans de plus ) il était le seul garçon, sa famille était Tartare, d’origine paysanne de la république soviétique de Bachkirie, maisson père, Hamet, profitant des possibilitées que la Révolution Russe avait créées pour le peuple devint ainisi instructeur politique de l’Armée rouge où il obtient le grade de major.
La mère de Rudolf voyageait en train avec ses filles pour rejoindre son mari lorsque son fils naquit prématurément à bord du transsibérien, quelque part près du Lac Baïkal. La date officielle de sa naissance est le 17mars 1938, mais elle se situe probablement deux ou trois jours plus tôt.
Rudolf n’avait donc que trois ans lorsque l’Allemagne envahit l’URSS et ne garda aucun souvenir de son père avant que ce dernier ne rentre de l’armée en 1946. Ceci explique l’absence de relation entre le père et le fils,qui s’aggrava du fait que le jeune garçon avait déjà choisi, ce que son père qualifiait de carrièrenon-masculine, la danse.
Dès son plus jeune âge, le petit garçon aima la musique et c’est à l’âge de six ans qu’il vit son premier ballet. La famille, évacuée de Moscou, habitait alors une maison en bois à Oufa, capitale de la Bachkirie, en communauté avec d’autres familles.
Les conditions de vie étaient mauvaises: une nourriture rare, des routes non-goudronnées, des hivers longs et un froid siintense que Noureev racontait comment son nez coualit en permanence et ses muqueuses gelaient. Tout le monde souffrait de privations, mais les Noureev étaient plus pauvres encore. Leurs repas se composaient essentiellement de pommes de terre bouillies.
Les premiers jours du petit Rudolf à l’école furent marqués par les moqueries de ses camarades parce qu’il n’avait pas de chaussures et portait lemanteau d’une de ses soeurs.
Mais la ville possédait un théatre de bon niveau (le célèbre chanteur Chaliapine y avait fait ses débuts) et le soir du réveillon du Nouvel an 1945, Farida Noureev a réussit, abvec un seul billet, à faire entrer tous ses enfants pour voir un ballet patriotique intitulé «le Chant des Cigognes» avec l’étoile bachkire formée à Leningrad, Zaituna Nazretdinova. Noureev décidaà cet instant qu’il serait danseur.
Il commença par danser des danses folklorique à l’école à l’âge de 10 ans. Puis on le recommanda à un professeur de danse, Anna Oudeltsova qui, au bout de 18 mois d’enseignement, l’orienta vers Elena Vaitovitch. Toute deux avaient été professionnelles et, hormis les classes de danse, elles lui parlaient des artistes qu’elles avient vus (dont Anna Pavlova et lesBallets de Diaguilev). Mesurant le potentiel de l’enfant, elles lui suggéraientde poursuivre ses études de danse à Leningrad où elles avaient elles-mêmes été formés et qu’elles considéraient comme étant la meilleure école du monde. Mais y entrer relevait d’une difficulté insurmontable, surtout du fait que son père interdit à son fils de sontinuer à suivre ses cours de danse sous prétexte que celagénait sa scolarité et entravait ainsi ses chances d’embrasser une carrière «appropriée» d’ingénieur ou de medecin. Mais sa mère ferma les yeux sur ses escapades de cours de danse qu’il justifiait en prétextant d’autres activités.

2. SES ANNEES AU KIROV:

1953: A l’âge de 15 ans, Rudolfcommença à faire de la figuration dans les spectacles du théâtre de la ville, ce qui lui rapporta un faiblerevenu et lui permit de prendre les classes avec la compagnie. Il progressa et put danser dans le corps de ballet, et lorsque la troupe fut invitée pour une tournée de 10 jours à Moscou, il put en faire partie, remplaçant au pied levé un danseur blessé dans un solo de danse de caractère. Il n’en connaissait pas les pas, n’eut pas le temps de répéter et ce fut pour lui la première occasion de…