Quelles sont les conditions de vie de la classe ouvrière ?

Correction du devoir de première s

1. Quelles sont les conditions de vie de la classe ouvrière ?
La seconde révolution industrielle a engendré une catégorie sociale nouvelle, le monde ouvrier. Celui-ci est composé de ruraux qui ont quitté leur campagne à cause de la misère pour trouver un emploi dans les industries naissantes. Ils s’entassent alors dans les villes ou dans leurs banlieues etpour beaucoup d’entre eux les conditions d’existence sont misérables. Au milieu du XIXème, la vie quotidienne est très difficile pour les ouvriers, notamment dans les grandes villes. Ainsi à Lille la vie hors de l’usine est difficile, les logements sont insalubres, beaucoup d’ouvriers vivent dans des caves et des greniers aménagés sommairement qui sont souvent source de maladies comme le choléra oula tuberculose (doc. 4). L’insalubrité des logements reflète la précarité et la misère (doc. 4) de cette classe sociale. Les ouvriers sont mal payés (doc. 4) et consacrent en 1856 près de 86% de leur budget au logement (habitation) et à la nourriture. Celle ci se borne aux aliments essentiels : céréales, pommes de terre mais la viande et les graisses sont en quantité plus réduites. L’alimentationest déséquilibrée et les ouvriers sont mal nourris. Les dépenses non nécessaires comme la santé, les transports et « divers » sont très faibles (moins de 2%) au milieu du XIXème siècle. Ce n’est que progressivement que ces conditions s’améliorent (voir question 3).

2. Quelles sont les conditions de travail des ouvriers?
Le monde ouvrier est au XIXème très varié mais pour la majorité letravail est difficile. Le travail dans les briqueteries de la région parisienne est difficile : de longues journées (12 heures docs 3 et 4), un travail pénible et éreintant, la chaleur, des cadences élevées pour « gagner sa vie », des salaires peu élevés (doc. 4).
Le document 5 montre que même les enfants travaillent, il n’y a pas d’assurances vieillesse, maladie, chômage et accident. Lesrèglementations pour le travail des hommes, femmes, enfants(durée…) sont inexistantes jusque dans les années 1880.

3. Comment évolue la condition ouvrière du milieu du XIXème siècle aux années 30 ?
Entre 1850 et les années 1930, la condition ouvrière progresse. Les salaires augmentent comme en témoigne l’évolution des dépenses des familles ouvrières entre 1856 et 1930 : la part de l’alimentation passe de70% à 60% et celle-ci se diversifie et plus d’ouvriers mangent de la viande (11 à 14%), on observe le même mouvement pour les corps gras de 10,4% à 11,5%. Alors que les dépenses médicales étaient réduites en 1856, elles atteignent près de 4,5% du budget en 1930 soit 3 fois plus qu’en 1856. Les distractions apparaissent dans les budgets avec l’augmentation des postes transports et divers, car lesouvriers se rencontrent dans des « bistrots » pour discuter mais aussi lors des matches de boxe ou de football, les compétitions cyclistes…
Les Etats mettent aussi en place des politiques sociales en faveur des ouvriers dans le dernier quart du 19ème siècle. Les Etats de ces quatre pays (France, Angleterre, Allemagne, Etats-Unis) créent des assurances pour protéger les travailleurs ( assurancesvieillesse, maladie, chômage et accident) et règlementent progressivement les conditions de travail dans les usines (interdiction du travail des enfants, limitation de la durée du travail etc…).

4. Quels moyens les ouvriers utilisent-ils pour transformer leur condition ?
L’augmentation rapide du nombre des ouvriers et la précarité de leur condition de travail provoquent des révoltes.
En dépitde la diversité de leurs conditions, beaucoup d’ouvriers prennent conscience qu’ils appartiennent à une même classe sociale et qu’ils ont des intérêts communs : ils s’organisent en syndicats (autorisés en France à partir de 1884) afin de conquérir progressivement des droits sociaux et la CGT (confédération générale du travail, doc. 4) est créée en 1895. Les moyens utilisés sont la grève ou les…