Si par ‘nature’ nous considérons l’ensemble des réalités indépendantes de l’activité et de l’histoire humaines, nous entendons également que la nature est ce qui existe à notre dépend : les êtreshumains eux même, la faune, (les êtres vivants) le milieu terrestre réunissant le relief, le sol, le climat, l’eau, la végétation…etc. Quant à l’art, celui-ci implique obligatoirement la production etl’activité de l’homme, ainsi que son expression à travers une technique définie. Sa finalité est d’ordre esthétique, plongée dans une quête intrépide et perpétuelle du Beau. Selon moi, l’art est le fruitd’une réflexion et d’une action volontaire de l’homme, la nature quant à elle, obéit aux lois rigoureuses du hasard et n’agit pas selon un projet.
A la question posée : L’art exprime-t-ilnécessairement une insatisfaction quant à la nature ? ; Se juxtapose l’idée que l’art cherche à rendre compte de la nature et tente parfois de palier à ses imperfections. Mais les diverses pratiques artistiquesont-elle obligatoirement un rapport avec la nature ? L’art implique-t-il inévitablement de prendre position par rapport à celle-ci ?
Comme nous l’avons vu avec le texte de Clément Rosset, l’auteuraffirme clairement ses positions quant à la pratique artistique. Selon lui, l’art implique systématiquement de se situer par rapport à la nature, que ce soit les naturalistes, fervents défenseursd’une nature qui ne tient malheureusement pas ses promesses, les quasi-artificialistes éternels nostalgiques d’une nature trop absente à leur goût ou les artificialistes qui proposent quant à eux une autreforme de réalité, d’environnement et dont l’art prend la forme d’une négation de la nature. Néanmoins chacun d’entre eux se positionne et prend parti. L’art serait donc au service de cette dernière.Les artistes disposeraient donc d’un repère d’après lequel régler leur activité créatrice, nous pouvons donc penser que la nature incarne un tel modèle. En effet celle-ci est riche d’inspiration…