Travail un fou noir au pays des blancs

N° : 16
Nom : Saleh
Prénom : Blandine
Classe : 6GT1
Date : avril 2010

Travail … en français (2h) : Analyse d’un auteur de sa culture :
Pie Tshibanda, « Un fou noir au pays des blancs ».

Monsieur Déom Notre Dame de la Sagesse
Ne m’appelle pas étranger ( de Rafael Amor, chanteur uruguayen)
parce que je suis né en terre lointaine,
ouparce que le Pays d’où je viens
porte un autre nom.

Ne m’appelle pas étranger
parce qu’un sein étranger m’a nourri
ou parce que les histoires de mon enfance
étaient racontées dans une langue qui t’est inconnue.

Ne m’appelle pas étranger
parce que l’amour d’une mère
nous apporte à tous la même lumière.
Dans leurs chants et leurs caresses,
proches de leur coeur,
elles nous imaginentcomme des êtres égaux.

Ne m’appelle pas étranger.
Ne pense pas d’où je viens.
Il est préférable de penser à notre destin commun
et voir où le temps nous guide.

Ne m’appelle pas étranger.
Ton blé est comme le mien
et tes mains comme les miennes !
Et la faim, jamais vaincue, s’abat partout,
continuellement sans choisir ses victimes.

Ne m’appelle pas étranger
parce que ta route m’aattiré
et parce que je suis né dans un autre pays,
parce que j’ai connu d’autres océans
et appareillé à d’autres ports.

Mais les mouchoirs voletant
pour se dire adieu sont les mêmes,
comme sont identiques les yeux humides de larmes
de ceux que nous laissons.
Les prières et l’amour de ceux
qui espèrent notre retour sont les mêmes.

Ne m’appelle pas étranger.
Tous, nous pleurons avec lamême voix
et partageons la même fatigue,
que nous traînons derrière nous
depuis le commencement des temps.
Quand les frontières n’existaient pas encore,
bien avant l’existence de ceux qui divisent et tuent,
de ceux qui vendent nos rêves
et qui auraient, un jour, inventé la parole  »étranger ».

Ne m’appelle pas étranger.
C’est un mot triste, un mot froid qui évoque l’exil.
Ne m’appellepas étranger.
Regarde ton fils courir avec le mien,
main dans la main, jusqu’au bout du chemin.

Ne m’appelle pas étranger
parce qu’ils ne comprennent rien à la langue,
aux frontières, aux drapeaux.
Regarde-les dans le ciel :
une seule colombe les emporte
unis dans un vol unique

Ne m’appelle pas étranger.
Regarde-moi dans les yeux,
outre la haine, l’égoïsme et la peur
et tu verrasque, moi aussi,
je suis un être humain.
Je ne peux pas être un étranger.
I.Auteur.
1.1.Vie.

Pie Tshibanda est né en novembre 1951 dans le région du Kaisaï en République Démocratique du Congo. Il a fait des études de psychologie à l’université de Kisagani puis à travailler dans la milieu scolaire.

En 1995, un conflits ethnique éclate au RDC et donne lieu à des massacres ethniquesvisant les congolais originaires de KasaÏ. Témoin et rescapé des massacres, Pie Tshibanda décide alors de dénoncer ces crimes et publie des vidéo, écrire des articles ainsi que des bandes dessinées qu’il envoie dans le monde entier. Ces activités lui valent d’être menacé et contraint de s’exiler en Belgique où il obtient l’asile politique.

Une fois arriver en Belgique, il affronte denombreuses difficultés pour faire venir sa famille et trouver sa place dans la société. Il déménage alors dans le Brabant Wallon et reprend ses études universitaires à l’ UCL où il obtient une licence en science humaine (psychologie et sexualité). Il pratique également de nombreuses activités pour s’intégrer et se sentir accepté (bénévolat dans une école des devoirs, catéchisme, conférences,….)En 1999, écrit sa première pièce,Un fou noir au pays des blancs, où il relate son parcours en Belgique. La pièce rencontre un tel succès qu’il entame une tournée en Europe et Afrique francophone ainsi qu’au Quebec. Dans la même année il publiera l’adaptation de la pièce en roman.

Aujourd’hui, il réside toujours en Belgique, à Court Saint-Etienne avec sa femme et ses six enfants, il…