Le sommeil.

Comme Sganarelle, vous ferez l’éloge paradoxal d’un objet banal ou d’un comportement qui est en général ridiculisé ou réprouvé. Vous pouvez ainsi faire l’éloge de la paresse, du désordre; de lacolère, du balai, des bigoudis, du papier toilette…du bac! Votre devoir comportera 30l
Votre discours sera argumentatif
(registre soutenu, phrase qui ressemble à des maximes, hyperboles, vocabulaireméliratif, champs lexicaux, argumentat° structurée avec des connecteurs logiques, comapraisons, métaphores… etc)

J’ai peur, au risque d’en déplaire, de m’abandonner à la merveilleuse citation dece cher Paul Lafargue ; « Ô paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines ! » Et quelle angoisse ! Elle nous manipule, et nous octroie le droit de nous défaire decette belle amie que je nomme paresse. Nous accompagnant dans notre travail comme dans notre sommeil, Morphée semble lui avoir concédé les moments où celui-ci doit s’occuper d’autres tempêtes desable. Souvenez-vous de cette époque, où un devoir donné depuis des mois, restait seul à attendre son tour sur le bureau, n’ayant plus qu’à escompter cette mine de stylo qui s’amusera alors à lui titillerses entrailles. Ou remontons un peu plus loin ! Au moment où l’on était fier de se dire, dans quelques années, millionnaire ou milliardaire, des rêves plein la tête, mais dont le carnet de notessemblait vouloir certifier le contraire. Lorsque ces idiots, déjà ennuyés de la vie ne trouvaient rien d’autre à faire que chercher querelle, et bien moi, grâce à ma tendre paresse, je préférais m’éloignerdes problèmes et me laisser bercer dans les bras de l’ignorance. Je me baigne dans cette douce constance ; comparable à un avant-goût du sommeil, une préparation à l’inertie la plus totale. Le momentdu songe, où notre tête brouille d’informations et de pensées, pendant que notre corps profite de ces longues pauses. Qu’on ne m’approuve ou pas m’est égal, mais avouez qu’à faire semblant de…