MONDIALISATION ET INTERDÉPENDANCES
1. LES GRANDS FLUX HUMAINS ET DE MARCHANDISES:
Quelle est l’ampleur des échanges à la base la mondialisation ?
1.1. Les principaux facteurs des flux humains mondiaux :
Les pays développés connaissent un accroissement démographique naturel lent : ils sont parfois en manque de main-d’oeuvre. A l’opposé, dans les pays pauvres, l’accroissement naturelest encore rapide et la population jeune, importante face au chômage et au sous-emploi. L’essor actuel des moyens de communication, permet une information accrue des populations pauvres sur les modes de vie dans les pays du « nord ». Cela peut accroître leur envie de migrer.
A ces mobilités économiques, s’ajoutent des migrations liées à des événements politiques, comme les guerres, civilesou internationales. Réfugiés et demandeurs d’asiles, s’enfuient généralement vers les pays voisins, espérant revenir chez eux un jour. Les camps de réfugiés fleurissent le long des frontières, mais ces populations démunies sont souvent mal acceptées par les États d’accueil. C’est l’afrique qui émet le plus de réfugiés.
1.2. Les espaces d’immigration et d’émigration :
Les migrationscontemporaines sont plus complexes que dans le passé du fait de la multiplication des destinations et de la trajectoire des migrants qui ne partent plus forcément définitivement mais peuvent effectuer des allers et retours entre pays de départ et pays d’accueil. 75 % des émigrants proviennent des pays dits « du Sud ». De grands foyers spatiaux sont connus comme des sources de flux de migrants, que cesderniers soient légaux, illégaux ou réfugiés.
L’Asie est le plus important lieu de départ, notamment l’Asie du Sud et du Sud-Est (Inde, Pakistan, Indonésie, Philippines..), plus que l’Extrême-Orient (Corée du Sud, Chine essentiellement). Vient ensuite l’Afrique Afrique de l’Est et de l’Ouest, Afrique du Nord. L’Amérique centrale (Mexique) et du Sud (Colombie), ainsi que les Caraîbes sont aussides régions d’émigration. Des mouvements internationaux d’origine économique apparaissent également en Europe, principalement dans les pays d’Europe centrale et orientale (PECO), depuis la liberté de circulation retrouvée en 1989 (Pologne, Roumanie, Hongrie…).
Les pays riches attirent la majorité des migrants : outre les États-Unis, premier pôle mondial, et l’Europe occidentale,l’Australie, le Canada, l’Afrique du Sud et Israël sont des pays attractifs, sans oublier le Japon. Ce sont les grandes métropoles qui attirent le plus.
Mais des pays du Sud sont aussi concernés par les flux migratoires, en grande partie du fait des proximités spatiales : ces flux peuvent être économiques (par exemple du Mali vers la Côte-d’ivoire), mais aussi de réfugiés (vers le Costa Rica,l’Iran, le Pakistan, l’Éthiopie, le Soudan…).
Il est d’autres destinations attrayantes : les « nouveaux pays riches ». On désigne sous cette appellation les pays pétroliers du golfe Persique, qui ont besoin de main-d’oeuvre pour l’exploitation pétrolière et des chantiers d’aménagement du territoire, et les nouveaux pays industrialisés (NPI) essentiellement asiatiques (Thaïlande, Malaisie…) quiont accueilli des milliers de travailleurs voisins (Birmans, Philippins, Indonésiens).
1.3. Des échanges multiples dans le cadre de la mondialisation
La mondialisation accélère et élargit géographiquement les flux de produits et de services et, par là même, exacerbe la concurrence entre entreprises et entre territoires. L’économie internationale, apparaît en définitive comme unemboîtement d’économies plus ou moins interconnectées et interdépendantes.
Le commerce international est devenu le moteur de l’activité économique globale. C’est un des indicateurs les plus spectaculaires d’une intégration économique croissante. Les exportations mondiales ont ainsi doublé entre 1970 et 2000, passant de 17 % à 21 % du PIB mondial.
Les échanges de matières premières restent un…