Le doute

« Libres Propos » est un texte extrait de l’une des œuvres d’Alain, « ses Propos ». Ce philosophe français nous y montre qu’il n’y a point de pensée ou de conduite valable, si et seulement, cettedernière est fondée sur l’exercice de la conscience autrement dit de la réflexion approfondie. Ainsi « Libres propos » s’interroge sur la notion en jeu qu’est le doute. Or la thèse proprement dited’Alain serait que le doute est indispensable à la raison. Pour cela, toujours douter, donc ne jamais croire, rendrait-il l’esprit plus vivant ? Douter s’opposant clairement à croire, est-ce là une activitéintellectuelle propice à empêcher nos connaissances de mourir ? Tant de question faisant intervenir autant de notion spécifiques à définir. Ce pour quoi nous observerons une réflexion critique secomposant d’une démarche double, à la fois analytique puis synthétique, pour enfin en dégager l’intérêt philosophique. Par ailleurs, nous discuterons de la fécondité de la solution apporté par Alain pourainsi faire apparaître la validité philosophique de sa thèse : le doute, indispensable à la raison.

Dans un premier temps nous allons donc observer une démarche analytique, ce qui, par définition,nous importe d’expliciter cette notion qu’est le doute.

Le doute provient du terme latin « dubitare » donnant le mot dubitatif, c’est-à-dire qui manifeste le doute, ou encore le scepticisme. Maisle doute proprement dit s’avère être un état d’incertitude sur la réalité d’un fait, de l’exactitude d’une déclaration ou d’une conduite à adopter. Nous concéderons donc volontiers que l’homme estdans le doute dès lors que, face à un choix, il ne parvient pas à trancher. Alain s’affaire lui à distinguer le doute comme étant le « sel de l’esprit ». Le doute permettrait-il par la suite de rendrel’esprit vivace ? En tout cas, cette activité intellectuelle qui porte à raisonner, semblerait pouvoir empêcher nos connaissances disparaître. Ainsi il existe une forme de doute appelée le doute…