Île seguin, le projet nouvel

| 2011 |
| GUILLAUMEGAUTHIERMagistère 2AM1 Aménagement |

[L’île SEGUIN, des patrimoines, leur mise en valeur] |
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SOMMAIRE

INTRODUCTION p.3

Partie 1 : Histoire d’un site d’une haute valeur patrimoniale p.5
* Avant Renault, un patrimoine oublié
* L’installation des usines Renault
* Le départ de Renault, la naissance des conflits dans la prise encompte d’un patrimoine singulier

Partie 2 : l’île Seguin dans son environnement, comment préserver son patrimoine ? p.9
* Site et situation
* Le maître d’ouvrage
* Le quartier du Trapèze
* L’accès au transport
* L’aménagement actuel de l’île Seguin, le jardin de préfiguration
* Comment préserver ce patrimoine dans les projetsfuturs ?

Partie 3 : le projet de l’atelier Nouvel p.16
* Les lignes directrices du projet
* « Le jardin extraordinaire »
* L’objectif de développement durable au cœur du projet
* Les grandes étapes de l’aménagement de l’île Seguin

CONCLUSION : L’actuel projet et la prise en compte des patrimoines p.20

INTRODUCTION

Les années 1990 sont marquées par un mouvement deconservation du patrimoine industriel en France. Environ 800 sites dont 180 classés sont protégés par la loi de 1913, aussi bien les bâtiments que les machines. Dans son ouvrage intitulé « regard sur le patrimoine », Jean-Marie Pérousse de Montclos précise que le « le XIXème siècle a fondé son dynamisme sur la spéculation fonctionnelle des objets et des bâtiments. Il a produit, au moment de sonintronisation parmi les monuments historiques, une brusque amplification de la nomenclature typologique du patrimoine. »
Une des premières définitions du patrimoine a ainsi été faite lors de la conférence internationale organisée par le International Comittee for the conservation of the Industrial Heritage (TICCIH), à Stockholm, en 1978. De nombreux éléments sont alors définis sous ce terme : les biensimmobiliers, produits, documents écrits, texte administratifs etc.
Cette notion a mis du temps à être reconnue en France puisque ces structures ont longtemps été considérées comme inesthétiques. En outre, elles comportaient d’onéreux travaux de réhabilitation et représentaient une image parfois péjorative du lieu et des conditions de travail.

En France, une exposition organisée en 1973s’intitula « L’usine, travail et architecture ». C’est une des premières fois que la notion de patrimoine industriel est traitée à travers le prisme de l’architecture : « nous sommes entrain de passer d’un âge de construction et d’acquisition à un âge de préservation et d’appréciation ». Ce sont les associations de sauvegarde qui ont facilité la conservation et la valorisation de cette forme depatrimoine à l’aide de monuments et de musées. Ces structures, gérées par d’anciens ouvriers, cadres ou manœuvres ont permit d’attirer l’attention des politiques, qui avaient autorisé par le passé de raser d’importants éléments du patrimoine industriel français (on peut penser aux pavillons des halles à Paris sous la présidence de George Pompidou).
Le premier écomusée lié à un site industriel est apparuen janvier 1974, les financements provenaient alors de la communauté urbaine du Creusot-Monceau-les Mines. D’autres écomusées lui emboîtèrent le pas dans les années 1970, citons le pays de l’Oise qui commémora la disparition de l’industrie du textile et de la céramique.

En 1978, se créée une association nationale pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel, laprise en compte de l’Etat débuta la même année avec la création de la direction du patrimoine. En 1981, une structure est établie à l’issue de la réflexion du ministre de la culture et de la communication : la cellule sur le patrimoine industriel au sein de la sous-direction de l’inventaire général est inaugurée. Dès 1986, ces objectifs seront la mise en place d’outils méthodologiques pour le…