Peut-on vivre dans un monde conditionné ?

La croissance démographique (actuellement le monde compte 6 milliards de citoyens, en 2040 ils seront 12 milliards), le conflit des intérêts des nations désunies, l’envie de domination sont des causes susceptibles de générer les plus grandes atrocités humaines comme elles l’ont fait dans le passé.
Des penseurs, des philosophes et des politiciens ontessayé à travers l’histoire de créer des sociétés parfaites, ils se sont heurtés à des échecs terribles.
D’autres projectionnistes, philosophes, utopistes ont amené des réflexions futuristes d’un monde conditionné. Peut-on y vivre tel qu’ils l’ont imaginé ?
Aldous Huxley a écrit son roman le meilleur des mondes en 1932, il y décrit un monde conditionné se voulant être le monde idéal.
Dans cemonde, il n’y a pas de sentiments, ni amour ni haine, ni envie ni jalousie, tout le monde accepte ce qu’il est et ce que les autres sont, la reproduction se fait au laboratoire dans des éprouvettes, les fœtus sont conditionnés pour donner des individus prédestinés à des tâches spécifiques dans des rangs sociaux spécifiques.
Les enfants reçoivent un enseignement hypnopédique qui conditionne leurssentiments et actes.
Le soma en comprimés procure satisfaction et bonheur.
Ce double travail rend les gens dociles et élimine tout risque d’anarchie.
Huxley est-il satisfait de ce monde imaginaire qu’il a créé ?
En réalité, l’auteur nous met en garde à travers cette dystopie contre l’eugénisme convoité par les parents et recherché par les scientifiques.
La recherche en général et celle du mondeparfait en particulier, commence par l’imagination, puis la recherche, puis la mise en pratique, ces trois étapes contiennent des sous-étapes et une infinité de détails, sait-on où peut se glisser l’erreur ?
Peut-on tolérer l’erreur à l’échelle planétaire ?
Peut-on tolérer l’erreur à l’échelle humaine ?
Bon nombre de savants sont partisans des conceptions eugénistes, alors que bien d’autress’y opposent de peur d’écraser ce qu’il y a d’humain chez les hommes.

Les hommes à travers des millénaires n’ont-ils pas échoué à créer une société humaine où réside l’harmonie, la concordance, l’égalité et le respect ? Les lois humaines, ne sont-elles pas continuellement transgressées par les individus et les nations ? Où réside l’intérêt humain ? Est ce dans l’humanité avec sa vanité, sonorgueil, son égoïsme et sa barbarie, ou dans son déshumanité où les sentiments et les désirs sont conditionnés ?

Tout individu cherche le bonheur, est-il mieux de le vivre dans un monde conditionné que d’en être privé dans le monde actuel ?
Devant les échecs de toutes les théories passées et les atrocités qui en ont découlé, ne serait-il pas légitime d’essayer un nouveau mode qui au pire des casserait aussi catastrophique que le mode actuel ?
Bien que le choix est difficile, je dirai que devant les problèmes passés et futurs, il est temps de penser à des projets scientifiques susceptibles d’éliminer ou au moins d’atténuer les complications actuelles et futures.
Crises alimentaires, crises économiques, crises politiques, guerres, maladies, environnement, eau, énergie sont tous des fléauxqui guettent les générations futures, la solution n’est pas politique, elle est scientifique, elle est urgente sinon c’est la catastrophe.
Par ailleurs, le monde décrit par Huxley, semble inspiré de la description du paradis dans les livres religieux, s’il est possible de le transcrire sur terre, ne serais-ce pas l’idéal ?

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