TEXTE 2 : Blaise PASCAL, Pensées, 1670
« Divertissement », fragment 126
auteur: 1623 – 1662
époque qui le situe au début du mouvement littéraire et culturel appelé le classicisme
Les tout premiers travaux de Pascal concernent les sciences naturelles et appliquées (construction d’une calculatrice mécanique la « Pascaline »). Mathématicien de premier ordre (naissance des probabilités au coursdu XVIIIème siècle). Il délaisse les mathématiques et la physique à la fin de l’année 1654 et se consacre à la réflexion philosophique et religieuse. Il écrit pendant cette période les Pensées, ces dernières n’étant publiées qu’après sa mort qui survient deux mois après son 39ème anniversaire.
le classicisme: courant esthétique regroupant l’ensemble des ouvrages qui prennent commeréférence esthétique les chefs d’œuvre de l’Antiquité grecque. Le terme a une définition esthétique mais aussi historique, puisqu’en France l’époque « classique » est la période de création littéraire et artistique correspondant à ce que Voltaire appelait « Le Siècle de Louis XIV ».Il s’agit essentiellement des années 1660-1680, mais en réalité la période classique s’étend jusqu’au siècle suivant. Cettepériode a été appelée classique parce qu’elle donnait comme idéal l’imitation des anciens (période de référence de la culture nationale). Au-delà de ces définitions historique et esthétique, le sens du mot « classique » a été étendu jusqu’à désigné tout écrivain dont l’œuvre semble propre/digne d’être étudiées dans les écoles pour y servir de modèle.
œuvre: dans les Pensées, œuvre posthume publiéeen 1670, Pascal réunit les notes qu’il destinait à l’élaboration d’une apologie de la religion chrétienne. Pascal a pris conscience, lors de sa période mondaine, de l’intérêt de la rhétorique, pour persuader un interlocuteur libertin qu’il voudrai tourner vers Dieu.
l’apologie: discours visant a défendre quelqu’un ou à justifier quelque chose, voire a en faire l’éloge.
libertin: 1. sedisait au XVIIème siècle de quelqu’un qui manifestait son indépendance d’esprit par rapport aux enseignements du christianisme
2. qui mène une vie dissolue mais raffinée (un libertin)
3. adj. marqué par le libertinage, la liberté excessive qui tend au dérèglement moral.
extrait: extrait des Pensées, issu de la littérature d’idée: l’essai > texte argumentatif
Pascal part d’un constat,celui du malheur de l’homme. Il en explique brièvement la cause et la raison du malheur humain c’est-à-dire l’ennui.
organisation de l’extrait:
extrait composé de paragraphes
§1 le thème qui est le divertissement. Il s’exprime sous la forme d’un nom commun ou d’un groupe nominal
§2 observation (différentes formes de divertissement)
§3 il approfondi sa réflexion
§4 analyse d’un exempleparticulier, la fonction du roi (enviable)
§5 & 6 conséquences de ce qui précède
dernier § conclusion sous forme de bilan « Voila »
analyse:
Une argumentation directe sur le thème du divertissement (lien entre le divertissement et le bonheur?)
A. le thème du malheur domine
« agitations »: périls, peines, querelles, passions (? souffrances) > connotations avec le danger
le divertissementest associé au malheur dans l’esprit de Pascal, il ne permet pas d’atteindre le bonheur
B. le contexte dans lequel apparaît le thème du bonheur
« félicité »: état de bonheur durable
« languissante »: enlève le sens du mot félicité et vient ternir le bonheur du roi. Le roi est censé être le plus heureux, mais il ne l’est pas > donc personne ne l’est.
Utilisation de deux synonymes« bonheur » et « béatitude » (= bonheur parfait auquel rien ne manque) > vocabulaire religieux. Négation qui vient ruiner l’idée que le bonheur est possible « ce n’est pas que »
?le divertissement ne fait pas le bonheur
C. est-ce que le repos peut apporter le bonheur?
§3: quand on est dans un état de repos, on médite en pensant à son malheur > le repos n’apporte pas le bonheur
« le malheur…