Etude de la casuistique

La casuistique fut utilisée comme une méthode de recherche adoptée dans l’enseignement de la religion et de la psychologie en vue d’inculquer un code moral. Elle fut égalementadoptée pour l’étude de faits particuliers afin d’aboutir au dégagement de lois générales. Elle s’inscrira dans les textes philosophiques grecs (Socrate, les Cyniques et lesStoïciens), puis dans le confucianisme, le judaïsme talmudique, l’islam et dans le christianisme.

Jésus de Nazareth y eut recours lors de ses discussions avec les Pharisiens(Sermon sur la Montagne) mais condamna également son emploi excessif (Sermon sur la Montagne). Les deux traités d’Augustin d’Hippone abordent la question de savoir si une bonneintention excuse une faute, et s’il est mal de dire un mensonge en plaisantant en guise de figure rhétorique.

De plus, la casuistique ne peut atteindre l’action immédiatedans sa singularité, ne pouvant prescrire que les solutions toutes faites, elle doit se borner à l’état de questions, les plus complètes possibles. La casuistique ne peut doncse substituer au jugement de la conscience personnelle. Certains voudraient limiter son application à la détermination des fautes graves ou légères, mais alors, cela conduiraitau minimalisme.

Le XVIIe siècle marque l’apogée de la casuistique chez les catholiques et chez les protestants. À cette époque, des penseurs cherchant un moyen sûr d’éviterles péchés, avaient tendance à proposer une éthique minimaliste. Pour répondre aux discussions sur l’utilisation du probabilisme dans les décisions morales, le philosophefrançais Blaise Pascal écrivit ses Provinciales en 1656, dans lesquelles il attaquait les Jésuites, en particulier la morale laxiste dont ils faisaient preuve dans leur casuistique.