La mort intime

Qu’est-ce que la lecture de ces livres t’a apporté pour ta profession ?

Dans le monde actuel où la jeunesse et la beauté sont toujours mises en avant, nous sommes parfois désemparés face à lamaladie et la mort. La mort est en général dans la plupart des cultures très taboue. Il est essentiel de prendre en charge le patient en général, c’est-à-dire aussi bien physiquement quepsychologiquement. Cependant, je me suis demandée où poser les limites de cette prise en charge ? Est-il prudent de s’impliquer complètement à travers les soins qu’on administre, au risque de ne plus savoircontrôler ses émotions ?

Côtoyant constamment des patients, l’infirmière doit apprendre à ne pas faire preuve de réductionnisme ; savoir qu’on a en face de soi un être humain et non pas un simpleorganisme comme la médecine occidentale le préconise. Nous nous devons de prendre conscience qu’un patient vit une épreuve très difficile et qu’il est avant tout une personne et pas un « numéro ». Dansl’accompagnement des malades en fin de vie, je trouve qu’il est important d’insister sur le toucher, c’est-à-dire l’échange qu’il peut y avoir lors des soins, juste en touchant la main ou le visage dupatient. Marie Hennezel a fort insisté sur l’importance du toucher, ce qui m’a interpellé car certaines infirmières le prennent à la légère en pensant que se sont de simples détails.. C’est en effetdommage, car pour la personne mourante le contact humain est essentiel. Un simple toucher peut être prit pour un signe d’affection, ce dont à essentiellement besoin un patient en phase terminale.

Notreprofession oblige qu’on apprenne au patient à s’exprimer car la mort n’est pas une chose qu’on voudrait traverser seul, le réconforter, l’écouter, le soutenir, lui montrer qu’on est là pour lui etainsi l’accompagner jusqu’au bout. Après toutes ces conversations qu’on aura échangées avec les patients, on se rendra compte que ceux-ci expriment souvent leurs derniers souhaits. Pour ce faire,…