UNIVERSITÉ PARIS I – PANTHÉON-SORBONNE
1ère année de Sciences Économiques (L1) Théories économiques 1 : Valeur et répartition (Division III) Cours de Mme Ai-Thu DANG Le cours comprend trois parties : – Partie I : Les Classiques – Partie II : K. Marx ou la critique de l’économie politique et du capitalisme – Partie III : La « révolution marginaliste » ou la théorie néoclassique de l’équilibredes marchés et de l’allocation des ressources rares
Avant l’arrêt des cours suite à la situation au centre Tolbiac, j’étais dans la première partie et j’ai avancé jusqu’au chapitre III et, en particulier, au troisième point de la section 3 (La répartition selon D. Ricardo). Afin que tout le monde puisse suivre et comprendre, je reprends ici les sections 2 et 3 (sauf deux points qui serontabordés en amphi dès que les cours reprennent). Ces sections portent sur la théorie ricardienne de la valeur et de la répartition. Sur ce sujet, vous pouvez aussi vous référer aux ouvrages suivants : – Boncœur J. et Thouément H. (2004), Histoire des idées économiques, Paris, Armand Colin, Tome 1(regardez la table des matières pour repérer les parties qui se rapportent à Ricardo). – Dubœuf F. (1999),Introduction aux théories économiques, Paris, La Découverte, collection « Repères » (regardez la table des matières pour repérer les parties qui se rapportent à Ricardo).
Par ailleurs, je rappelle ici ce que j’ai déjà dit à la réunion avec les étudiants, organisée par la direction de l’UFR Economie, avant les vacances de Pâques : la troisième partie ne sera pas traitée cette année ; le partiel neportera donc que sur deux parties, c’est-à-dire sur les Classiques (essentiellement Ricardo) et Marx. Par ailleurs, les sujets d’examen en TE1 sont communs aux trois divisions de la première année.
David Ricardo (1772-1823) • Brefs repères biographiques David Ricardo est né en 1772 à Londres, dans une famille de financiers sépharades. Il est le troisième d’une famille de 17 enfants. Éduquéprincipalement par des précepteurs, il apprend le métier d’agent de change à la Bourse de Londres où son père le fait entrer dès quatorze ans. Son mariage avec une Quaker, en 1793, l’oblige à rompre avec sa famille et la religion juive. Sa réussite financière tient alors à ses relations et à un grand talent. Découvrant l’économie en 1799, après lecture des travaux d’Adam Smith, il se met à polémiquersur les problèmes économiques du moment et décide de se retirer partiellement des activités financières. Cette semi– retraite est assise sur une bonne fortune et une solide réputation politique. Sa fortune vient de son travail et de son sens des affaires. Intuitif quant aux retournements de tendance, il gagne gros en pariant sur la victoire de Waterloo. Il se retire des affaires pour gérer, enbon père de famille, une fortune bien répartie en propriétés foncières, et placements financiers, anglais et français. Sa réputation politique naît de ses articles (dès 1799 dans le Morning Chronicle) et de ses pamphlets. Elle se traduit par son entrée au Parlement en 1819. Il y manifeste un esprit critique et soutient les réformateurs radicaux dans leur volonté de mieux exprimer les problèmespopulaires. Ayant largement étendu ses propriétés foncières, il publie les Principes de l’économie politique et de l’impôt en 1817, puis effectue un Grand Tour d’Europe en 1822. Il meurt en 1823. • La théorie de la valeur Rappel de la problématique des Classiques Ils cherchent essentiellement à comprendre les conditions de l’accumulation du capital (augmentation du stock ou du potentiel de production,ie travail et moyens de production, de période en période) : c’est ce problème qui constitue le cadre de l’analyse des prix et de la répartition et c’est la raison pour laquelle l’analyse du taux de profit est l’un des objectifs majeurs de cette théorie ; ce qui explique également les raisons pour lesquelles les conditions de la production y joue un rôle important. Cela est particulièrement…