Philippe Chalmin est professeur d’économie spécialiste des matières premières et économiste néoclassique. Selon la FAO, il y aurait en 2009 1 milliard de personnes sous-alimentées sur terre dont la répartition est montrée par le diagramme circulaire ci-contre. La crise alimentaire a été beaucoup moins médiatisée que la crise financière, cependant elle a eu des conséquences tout aussi désastreusesque cette dernière. La crise n’a pas porté atteinte qu’au monde virtuel des opérations financières mais à un monde beaucoup plus « terre-à-terre », celui de la production alimentaire. On a donc redécouvert des mots comme « pénurie », « famine » que de notre point de vue d’Occidentaux nous pensions révolus. L’abondance agricole n’était qu’une illusion donnée par notre société moderne deconsommation.
I/ Du résumé par chapitres…
II/ … À l’approche critique
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De tous temps, on a eu des prophètes de malheur qui ont annoncé la fin du monde du fait de telle ou telle innovation. Ces annonces, comme celles faites à propos du train qui allait détruire la race humaine, font sourire rétrospectivement. Mais que serait-il arrivé si Pasteur, au mépris du principe deprécaution, n’avait pas tenté d’inoculer le vaccin contre la rage ? Le vrai problème est simple : face au progrès, nous avons peur, et la nouveauté étant mystérieuse, elle est une menace. Comme Roosevelt, nous devrions « avoir peur d’avoir peur ».
En 2008, 40 millions de personnes ont rejoint le nombre de l’année précédente des sous-alimentés. Cette forte hausse est quasiment due à un seul pays : laRDC. A cause de ses conflits permanents auxquels elle est confrontée, ce pays a vu son nombre de personnes souffrant de faim chronique quadruplé en 2 ans ! Entre 2003 et 2005, le nombre est passé de 11 millions à 43 millions d’individus, avec une proportion de sous-alimentées passée de 29 à 76%. Comme on peut le voir sur la carte ci-dessus l’ex Zaïre, le Rwanda et le Burundi ont vécu des conflitstrès violents et les tensions demeurent. Au total, 9631 millions de personnes sont sous-alimentés dans le monde. Plus de la moitié de ces personnes vivent en Inde, Chine, République démocratique du Congo, Bangladesh, IndDans le monde, la richesse ainsi que les meilleures conditions de développement sont concentrées dans les mains de quelques régions, la Triade (Amérique du Nord, Europe et Japon)et l’Océanie. Ces régions ne sont pas confrontées à des difficultés de vie similaires à celles des régions les plus pauvres.
En effet, ces dernières ont tout d’abord du mal à s’intégrer à l’économie mondiale.
Cette dissertation montre dans un premier temps, quelle est la répartition des conditions alimentaires à la surface du globe, pour ensuite montrer quelles peuvent être les causes de cetterépartition et ses conséquences sur les conditions de vie des populations. Elle termine sur une typologie de l’Afrique subsaharienne. onésie, Pakistan et Ethiopie.
Extrait du document
On remarque tout d’abord la dominance de l’hémisphère Nord. Avec plus de 2800 calories disponibles par jour et par habitant, on retrouve l’Amérique du Nord, l’Europe, la Russie, le Japon et l’Océanie. Comme lesouligne l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces calories disponibles sont trop élevées pour une vie saine. D’ailleurs, dans les pays riches, se pose de plus en plus le problème de lutte contre l’obésité. Il existe de nombreuses campagnes de sensibilisation. Mais rentrent également dans cette catégorie des pays du Sud comme l’Afrique du Sud (puissancerégionale), le Moyen-Orient, des pays ateliers (Mexique, Maroc, Tunisie, Égypte, entre autres). Les émeutes de la faim qui ont éclaté depuis janvier 2007 dans les mégalopoles , du Mexique au Sénégal témoignent de la résurgence de la faim dans le monde.
La faim, est une expérience individuelle, « avoir faim « , c’est manquer totalement de nourriture. Tandis que la famine est un phénomène collectif et…