CONSTRUCTION DU CORPS FABRIQUE DE L’ARCHITECTURE
FIGURE-HISTOIRE-SPECTACLE-
ETAPE 1-Choix du texte :
L’objectif de cet essai est la mise au jour d’une intelligibilité des rapportshistoriquement institués entre le corps, l’architecture et la ville. Sans prétendre faire l’inventaire de ces multiples liens, l’auteur a cherché à en dégager et analyser les moments forts, les noyaux durs, lesstructures pérennes. Il constate d’emblée qu’au cœur des rapports établis entre le corps humain et l’espace construit, il est question d’un puissant mouvement de soumission sinon d’exploitation dontl’auteur veut rendre compte par une critique engagée.
Une fois abordée l’analyse de l’implication du corps dans le projet d’architecture, l’auteur s’est intéressé à définir la cristallisation d’unesymbolique corporelle de l’architecture, et à mettre ainsi en lumière la projection de la structure corporelle (de parties du corps ou du corps tout entier) dans l’architecture. Plus loin, l’auteur a voulumontrer la forte structuration de l’inconscient collectif par la visualisation unique (une logique du visuel, un ordre visuel) ; il évoque l’immense poids historique de l’architecture et de la villeen tant que concrétion visuelle massive, à savoir la forme cristallisée géante de cette onde longue matérialisée par l’urbanisation totale des sociétés. Ce faisant, il analyse l’emprise permanente dufonctionnalisme sur l’ensemble de l’architecture : par l’intériorisation violente, dans le corps, de cet espace urbanisé et unifié en tant que forme géométrique radicale assignée à l’axiologieperspective, et par la production répétitive de la cellule-enveloppe du corps, une forme sociale et surtout politique qui prend possession de l’espace, le fabrique, et crée son propre temps à l’ère moderne.Tout au long de cet essai, l’auteur analyse et caractérise le corps socialisé de l’ère moderne en tant que construction et maintenant forme quasi-architecturée et réifiée, encadrée par l’urbanisme…