LA BELLE EPOQUE SUJET DE PREMIERE ES
La « Belle Époque » est une période historique de progrès social, économique, technologique et politique en Europe, s’étendant de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914.
L’expression est née après la Première Guerre mondiale pour évoquer la période antérieure à la Grande Guerre et postérieure à la dépression économique de1870 à 1895. Dans cette désignation, il y a une part de réalité (expansion, insouciance, foi dans le progrès…) et une certaine nostalgie causée par le traumatisme de la Première Guerre mondiale.
Après la guerre franco-prussienne, l’Europe vit une longue période de paix de quatre décennies, chose rare et favorable aux progrès économiques et techniques[réf. nécessaire]. Tous ces progrès touchentplus particulièrement la France, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche-Hongrie.
Dans toute l’Europe, la main-d’œuvre s’organise en syndicats ou en partis politiques : c’est pendant cette période qu’apparaissent les premiers partis politiques socialistes européens, de plus en plus influents.
Les populations de cette époque sont très optimistes[réf. souhaitée] etinsouciantes quant à l’avenir, grâce aux extraordinaires progrès techniques. Le positivisme (foi en la science) et le scientisme (la science explique tout) font leur apparition. La Belle Époque se fait ressentir essentiellement sur les boulevards des capitales européennes, dans les cafés et les cabarets, dans les ateliers et les galeries d’art, dans les salles de concert et salons – fréquentés par unebourgeoisie moyenne qui profite des progrès économiques.
La France s’est beaucoup agrandie pendant le Second Empire. Elle a acquis Nice et la Savoie, mais elle perd l’Alsace-Lorraine (l’Alsace en totalité et la Lorraine en partie) au traité de Francfort de 1871 et tombe dans un nationalisme revanchard, bien moins généralisé cependant qu’on ne le laisse entendre aujourd’hui.
L’espacenational s’unifie en intégrant les nouvelles provinces et les campagnes; ainsi le tacot, dont le réseau ferroviaire se densifie, contribue à désenclaver les campagnes (loi Freycinet). En effet, la population, qui s’urbanise progressivement, reste en majeure partie rurale (56 % en 1911). La démographique française reste en revanche peu dynamique.
La population française, toujours très hiérarchisée,prend conscience d’appartenir à une seule et même nation et acquiert la fierté d’être une grande puissance. Les classes moyennes exercent un poids important dans les conditions de la vie politique nationale, marquée par la constitution de nouveaux partis libéraux (modérés et radicaux), avec un large consensus républicain et patriotique.
Paris est une ville en pleine urbanisation et demodernisation à l’image de la France ; Elle incarne à elle seule le prestige de la France sous la Belle Époque. Déjà fortement rénovée par Georges Eugène Haussmann, elle devient de plus en plus peuplée (3 millions d’habitants).
Ce constat positif sur la Belle Époque doit cependant être nuancé puisque l’on observe en France un retard économique indéniable dû à des problèmes d’ordre démographique (peu denaissances, malthusianisme), structurel (une majorité de très petites entreprises, très peu de salariés et un artisanat très attaché à la tradition qui ralentissent la production), malgré de nombreux investissements à l’étranger (les emprunts russes), et dans le domaine de l’agriculture (main d’œuvre agricole trop nombreuse: 40% des actifs travaillent dans l’agriculture contre seulement 32% dans lesecondaire et 28% dans le tertiaire). Ce retard dans le domaine agricole est dû à de petites propriétés héritées pendant la Révolution de la vente des domaines cléricaux, sur lesquelles on pratique la polyculture et l’élevage extensif ; de plus, la mécanisation agricole bien qu’existante, reste minoritaire. La France reste tout de même la quatrième puissance mondiale. De 1871 à 1913, le taux de…