INTRODUCTION
Le continent africain fut, au cours du 19eme siècle, le théâtre des compétitions coloniales, et a fait l`objet d`un véritable partage. Au début du 20eme siècle, il n`existait guère comme Etats indépendants; avec une indépendance fragile que le Liberia, le Maroc qui devait devenir plus tard un protectorat en 1912 et l`Ethiopie.
Il a vu s`affirmer à partir de 1954 et surtout en1960 un gigantesque mouvement de décolonisation.
Actuellement, au contraire il n`existe plus en Afrique de territoires coloniaux.
La multiplication d`Etats formellement indépendants mais dont beaucoup ont une population très réduite1, d`autres des économies très fragiles reposant sur les mono productions.
Les régimes politiques sont pour la plupart instables, la vie politique étant dans bien descas marquée par des coups d`Etats parfois sanglants.
Entre ses Etats nouvellement indépendants, des organisations sous- régionales ont été établies.
Par organisation sous- régionale, il faut entendre une association ou un groupement d`Etats souverains établi sur une base et doté d`organes permanents en vue de la réalisation des buts ou objectifs assignés.
L`organisation implique que danscertains domaines; l`on cède une part de la souveraineté nationale à l`entité sous -régionale. Donc, que l`on se plie à des règles communes.
Apres les indépendances les africains se sont rendus compte que leur division n`est pas favorable à un développement harmonieux du continent. Les leaders africains ont exprimé leurs engagements en faveur de la renaissance de l`Afrique avec la création de l`UnionAfricaine.
C`est partant de l`idée « unis nous vaincrons 2 » disait KWAME N`KRUMAH que les chefs d`Etats d`Afrique de l`Ouest engageaient leurs Etats respectifs et ,au delà ,la sous- région dans un processus d`intégration ayant pour buts essentiels;le relèvement du niveau de vie des populations,le maintien et l`accroissement de la stabilité économique, le renforcement des relations entre lesEtats et la contribution au progrès et au développement du continent africain.
La sous-région totalise plus de quarante organisations intergouvernementales (OIG) 3 dont trois à but d`intégration économique.
En créant la CEDEAO le 28 Mai 1975 ; ses pères fondateurs ambitionnaient d`unir la sous-région ouest africaine suivant l`esprit des propos du président N`KRUMAH. Vue la multiplicité desorganisations d`intégration dans la sous-région; les chefs d`Etat ont signé dans l`article 2 du traité de Cotonou que la CEDEAO sera à terme la seule organisation de la région 4 aux fins de l`intégration économique conformément aux objectifs de la CEAO. Par cet acte, ils ont adopté sinon préparé l`acte de décès des autres organisations sous-régionales à vocation d`intégration économique telles que la CEAOet l`UFM qui regroupent la GUINEE, le LIBERIA et la SIERRA LEONE.
Le fait de hisser la CEDEAO au statut d`unique porte voix des aspirations intégrationnistes de la sous-région ne signifiait pas d`emblée la disparition de tous les obstacles.
La création le1er Août 1994 de l`union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur les cendres de l`UMOA et de la CEAO dissoutes le 14 Mars 1994;avec des ambitions nettement affichées pour l`intégration économique ; ce qui a pu donner aux observateurs et aux analystes, l`impression sinon les preuves de l`existence d`une concurrence entre plusieurs organisations internationales dans un domaine où l`on a plutôt besoin de la somme des énergies.
La CEA avait déjà en 1983 et 1987 mené une étude qui a proposé la mesure dans laquelle larationalisation pouvait être mise en oeuvre dans le cadre d`une seule communauté où les politiques seraient harmonisées, les ressources mises en commun et les problèmes abordés sur une base collective et stratégique.
L`intense coopération entretenue par les deux organisations permet de penser que l`UEMOA peut être un catalyseur pour l`intégration régionale au profit de la CEDEAO.
Les chefs d`Etat de…