Stratégies d’entreprises : flexibilité et diversité des organisations productives Atelier n°1
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1. Le secteur aérospatial : quelles pratiques de flexibilité ?
Intervenants : Demery-Lebrun Marc, Vicens Christine Participants à la recherche : Demery-Lebrun Marc, El Akremi Assaad, Christine Vicens, sous ladirection de Jacques Igalens avec la participation de Fadeuilhe Pierre et Haas Joachim (LIRHE, Toulouse) Abstract : L’objectif de cette communication est de rendre compte des pratiques de flexibilité des entreprises françaises du secteur aérospatial, appréhendées à travers un cadre conceptuel renouvelé sur la base de matériaux quantitatifs et qualitatifs tirés d’une recherche réalisée courant2000/2001 pour le compte de la DARES. Devant la multiplicité des définitions de la flexibilité et l’ambiguïté du concept, la communication adopte un cadre conceptuel renouvelé tiré des travaux de VOLBERDA dans lesquels la flexibilité repose sur une relation duale entre la contrôlabilité de l’organisation et les capacités de contrôle et d’action de ses membres. Elle opérationnalise cette définition dans lecas du secteur aérospatial au moyen d’une étude quantitative et qualitative menée auprès d’entreprises françaises.
Une opérationnalisation au secteur aérospatial
L’opérationnalisation de cette définition de la flexibilité a été réalisée au travers d’une étude quantitative et qualitative L’analyse quantitative découle d’une enquête par questionnaire administré par voie postale auprès dequelques 250 entreprises au moyen d’un questionnaire rédigé à partir du schème de conduite d’audit conçu par Volberda et après une série d’entretiens exploratoires. Le questionnaire comprenant 292 questions appréhende successivement l’environnement et les caractéristiques culturelles de l’entreprise, ses capacités de contrôle et ses caractéristiques technologiques et structurelles. Le nombre dequestionnaires retournés s’élève à 28 – soit un taux de retour proche de 10 %. Cependant, la nature des entreprises répondantes permet de saisir la diversité des entreprises concourant à l’activité aérospatiale principaux métiers, différents niveaux de la chaîne de valeur, taux de dépendance variés, taille extrêmement différente en termes d’effectifs et de chiffre d’affaires. L’analyse qualitative résultede nombreux entretiens menés tout au long de la recherche : dans sa phase exploratoire d’abord auprès d’une quinzaine d’interlocuteurs puis au cours de la réalisation de 3 monographies conduites dans trois entreprises : un donneur d’ordre, un systémier, et un sous-traitant de niveau 1.
Un cadre conceptuel renouvelé
Devant le foisonnement des appellations, la diversité des situations etl’ambiguïté du concept, il est apparu nécessaire de retenir une définition plus élaborée de la flexibilité que l’acception générale et vague qui l’assimile à une capacité d’adaptation aux contraintes environnementales. La recherche a ainsi défini la flexibilité comme une relation duale entre deux dimensions (DE LEEUW and VOLBERDA , 1996) : d’une part, la capacité de contrôle et d’action dont disposent lesmembres de l’organisation pour pouvoir exploiter de façon efficace et rapide les conditions de la production et d’autre part, la contrôlabilité de l’organisation qui dépend de l’état de ses ressources et règles, et de la facilité de leur changement. Ce nouveau cadre conceptuel montre alors que la recherche de flexibilité suppose une action simultanée sur les compétences des individus et sur lesconditions organisationnelles 1
Une grande diversité de pratiques
Les conclusions de la recherche s’articulent autour d’un double constat :
– Un niveau global de flexibilité relativement homogène et moyennement élevé
La flexibilité résultant d’une tension entre, d’une part, la contrôlabilité de l’organisation tributaire de la qualité du design organisationnel, et d’autre part, les…