Critique du jour de l’italienne

Soyez prêts pour la générale .

« Le jour de l’italienne », monté par Sophie Lecarpentier est une invitation pour un  »backstage », une balade à travers les coulisses, l’envers du décor etl’espace des répétitions. On y découvre une troupe dans leurs moments de répétitions, bons comme mauvais, avant la générale de la pièce, tel un public indiscret, nous sommes mis a courant des indiscrétions,des pudeurs et des vraies confidences des acteurs.
Ce spectacle est créé en deux parties totalement différentes. Dans la première on voit la naissance d’un spectacle, les répétitions de l’Épreuve deMarivaux. Cependant nous avons connaissance de ce qu’il se passe en coulisses, et, deux mois de répétitions sont condensés en une heure, les premiers jours où sont présentés les maquettes de lascène ainsi que le texte et son étude. Le marivaudage envahit les coulisses. Ainsi le jeu savoureux, et parfois douloureux établit des correspondances entre la vie (répétitions) et la scène. Une histoired’amour se noue entre Frontin et Lisette, Angélique et sa fragilité prennent le pas sur la comédienne… Énervements et jalousies, fous rires. Les répétitions font un parallèle avec la jeu de l’Épreuvecar elles se passent dans une unité de lieu, de temps et d’action.Le Jour de l’Italienne s’interrompt le soir de la générale, à l’instant où, le public arrive
Puis , nous passons à un autredécor, le plateau, où les protagonistes du spectacle évoluent peu à peu. Et pendant ce temps, nous observons le décor évoluer, prendre forme, les réflexions sur les lumières et ce qui remplira la scène.La deuxième partie nous montre L’Épreuve, cruelle et violente à laquelle doit faire face Angélique, car Lucidor la fait doutéee. Chez Marivaux, les mots sont autant d’armes aiguisées pour influencerl’autre, le manipuler. Aussi les mots mettent en avant que les appartenances sociales stigmatisent les êtres.

Un peu comme chez Marivaux, nul ne sort indem, mais chacun a grandi.

J-A…