Biographie Joseph Fouché.
NOM : FOUCHE
Prénom : Joseph dit Fouché de Nantes Né en : 1759 à Pellerin près de Nantes Mort à l’âge de 61 ans. Origine sociale : Bourgeoisie Fonctions occupées (titre, métier …) : Religieux chez les prêtres oratorien, avocat, député à la Convention, ministre de la Police, duc d’Otrante Italie, comte de l’Empire sous Napoléon 1er.
Joseph Fouché (1759 – 1820)Actions réalisées :
« Un parcours à l’image du caméléon. »
Fils d’un officier de la marine commerciale, Joseph Fouché débute sa carrière comme oratorien (société de prêtres sans vœux) et enseigna dans les collèges oratoriens de Saumur puis Vendôme, Juilly et enfin d’Arras, où il fait connaissance de Robespierre. Au moment de la Révolution, il quitte l’habit ecclésiastique et devient avocat. En 1792il est élu député à la Convention et lors du procès de Louis XVI, il vote « la mort sans sursis », du roi. Il adhère aux événements des 31 mai et 2 juin 1792 qui aboutissent à l’arrestation des Girondins. Il réclame l’exécution de tous les députés Girondins. Il organise la Garde nationale à Nantes, recrutant des volontaires contre les vendéens. En 1793, mandaté par le Comité de salut public deRobespierre, comme « représentant en mission », il est envoyé dans l’Aube pour y faire exécuter le décret de l’Assemblée sur la réquisition de 300000 hommes nécessaire à la guerre. Puis il participe avec un acharnement abusif à la déchristianisation et à une répression anti-noble de la Côte-d’Or et de la Nièvre.
(23 septembre, il fait publier un arrêté selon lequel «tout prêtre pensionné parl’Etat sera tenu, dans le délai d’un mois, de se marier ou d’adopter un enfant». A Moulins, il oblige l’évêque ainsi que trente prêtres à renoncer à leur foi et détruit tout signe d’appartenance à la religion chrétienne. A Nevers, il promulgue un décret selon lequel toute enseigne religieuse se trouvant sur le domaine publique doit être détruite. Aux portes des cimetières des provinces, il fait dresserl’édifiante inscription : «La mort est un sommeil éternel». ) C’est la Terreur !
C’est à Lyon, en octobre 1793, que Fouché révèle toute l’étendue de ses « capacités ». Fin mai 1793, la ville de Lyon, qui comptait à cette époque cent mille habitants, se soulève contre la révolution. La ville est alors assiégée et lorsqu’elle tombe en octobre 1793, le Comité de salut public envoie Fouché pour «réduire » l’opposition. Il montre tant de zèle et de cruauté l’exécution de sa mission que le Comité de Salut Public jugea prudent de le rappeler. Il fit plus de deux mille victimes dans un déchaînement de violence visant à effacer tout sentiment humain parmi les survivants. « L’on tua tant et si bien que la poudre vint à manquer, faute de
quoi Fouché fit alors amener le canon. »
Pourtantc’est son action à Nevers qui fut condamnée par les Jacobins. Exclu du Club des Jacobins et s’estimant menacé par Robespierre, Fouché participe à la chute de celui-ci le 27 juillet 1794 (9 thermidor). Bien que la Convention ait voté, en 1795, l’arrestation de Fouché, après avoir reçu les rapports des provinces sur les atrocités commises sous ses ordres, il ne sera jamais arrêté. Il disparaît jusqu’à laProclamation de l’amnistie le 26 octobre de la même année et œuvre ensuite pour le compte de Barras. Le 18 juin 1799, Joseph Fouché est nommé ministre de la Police générale du Directoire. C’est à ce poste qu’il va aussitôt aider Bonaparte dans le coup d’état du 18 brumaire VIII (9 novembre 1799), mettant ainsi un terme à la carrière de Barras. Maintenu à son poste par les consuls, il réorganiseson ministère, et développe les services d’espionnage. Opposé au consulat à vie, Fouché est destitué mais devient sénateur tout en continuant à renseigner Napoléon. Rallié à l’Empire, il redevient ministre de la Police en 1804 et le reste jusqu’en 1810. Nommé Comte d’Empire en 1808 puis Duc d’Otrante en 1809 après avoir sauvé l’Empire en déjouant une tentative d’invasion anglaise. Il est à…