Bilan de stage DF3
J’ai effectué mon stage DF3 au sein de l’unité de vie des petits accueillant des enfants de 3 à 10 ans. Ma première semaine a été une prise de contact avec l’équipe éducative et les enfants. Tout était nouveau pour moi, c’était ma première expérience en MECS. J’ai pu observer et surtout m’imprégner du fonctionnement et des règles en vigueur au sein de la maison d’enfants. Jetrouve, en effet, primordial de connaître les règles de fonctionnement du groupe dès les premiers jours de stage, cela permet d’éviter tout désagrément ou éventuel conflit par la suite.
Le premier contact avec les enfants s’est réalisé le matin, à leur réveil. J’avais une certaine appréhension de ce public car je ne savais pas comment ils allaient réagir à ma présence. Durant ce temps, je mesuis mise un peu en retrait préférant que les enfants soient réveillés par des personnes connues et donc beaucoup plus sécurisantes que moi qui venait à peine d’arriver. J’ai profité du petit déjeuner pour me présenter et faire leur connaissance. Dès les premiers jours, j’ai partagé des moments en individuel avec chacun d’eux dans leur chambre, autour d’une activité ou pendant les transports. J’aivolontairement souhaité entrer en relation avec eux, dans un premier temps, en ne connaissant ni leur histoire, ni la raison de leur placement. Ensuite après trois semaines passées sur le groupe, je suis allée consulter leurs dossiers au secrétariat. J’ai découvert des documents tels que les jugements du juge pour enfants ce qui m’a permis d’approfondir mes connaissances DF4 sur tout ce qui relèvede l’aide sociale à l’enfance, les projets individuels, des rapports d’évolution réalisés par les éducateurs et des comptes rendus des psychologues qui suivent les enfants. J’ai ensuite été attentive à ce qui pouvait se passer entre eux sur le groupe et avec l’équipe éducative en connaissant une partie de leur histoire. J’ai établi des liens entre certains comportements sur le groupe tels que laviolence verbale et physique et l’histoire de chacun. J’illustre cela avec le cas d’un jeune garçon de 7 ans qui a grandi dans un contexte de violence conjugale très important et qui montre des accès de violence physiques et verbales envers les autres enfants. Il est pourtant très agréable au quotidien et assez bon élève sur le plan scolaire mais est explosif au moment où ses angoissesressurgissent.
Les enfants m’ont rapidement acceptée et intégrée comme membre de l’équipe éducative car je me suis positionnée très vite comme telle par ma connaissance du règlement même s’ils ont essayé bien entendu de me tester.
J’ai du apprendre à « Faire preuve d’autorité… » C’est en particulier sur ce point que j’avais des questionnements quant à mon positionnement. En effet, ce stage m’a permis demettre à l’épreuve mes aptitudes et mesurer mes capacités en terme d’autorité car j’ai très rapidement été confrontée à des temps de conflits verbaux ou physiques sur le groupe ou avec des enfants des autres unités. J’ai, d’ailleurs, été particulièrement interpellée par le climat de violence régnant entre les enfants au sein de l’institution.
N’ayant eu que peu de temps pour observer les éducateursutiliser des techniques de gestion de conflit, j’ai souvent réagi de manière instinctive en faisant preuve de bon sens (séparer les acteurs d’une bagarre, punir un enfant qui insulte en le laissant dans sa chambre un certain temps…). J’ai toujours essayé de reparler a posteriori de ces moments avec un éducateur de l’équipe et avec le ou les enfants concernés pour leur faire part de mon ressentiet connaître le leur. Les entretiens avec les différents éducateurs m’ont permis de comprendre l’expression « se mettre en danger » c’est-à-dire se positionner professionnellement et prendre le risque de provoquer l’agressivité du ou des jeunes. Ces entretiens m’ont permis de beaucoup mieux gérer les situations de crise. Au fil des semaines, j’ai pu affirmer mon positionnement et mon autorité…