Thérèse Raquin fut publié en 1865 par Émile Zola, célèbre auteur naturaliste du XIX.
L’objet de notre étude seront les paragraphes 6 jusqu’au paragraphe 11 du chapitre XVII où le personnage de Laurent devient fou et croit voir le spectre de Camille alors qu’il s’imaginait rejoindre Thérèse dans son atelier. Comment donc l’auteur fait il des personnages des sources d’imagination pour Laurenttout en les opposants dans le ressentiment de celui-ci ? Pour cela nous analyserons le rêve de Thérèse ainsi que l’hallucination liée à Camille et pour finir les renversements effectués dans cet extrait.
Thérèse Raquin, personnage principal de ce roman, est ici une source de rêverie pour Laurent. Celui-ci en rêve tout en étant éveillé. Nous pouvons le constater grâce au champs lexical de larêverie avec les termes : « rêverie l.10, s’imaginait l.16, souvenir l.21 et pensées l.30» qui se mélange à celui de l’insomnie : « ne pouvait dormir l.1, insomnie l.1, cerveau s’emplir l.3, se lever l.6, ouvrit les yeux l.2». Ceci montre une contradiction chez Laurent qui s’accentuera dans la suite de l’extrait. Ce rêve éveillé est également introduit par le conditionnel avec les verbes : « se ferait,il irait et le recevrait » aux lignes 7 et 8 renforçant ainsi l’idée du rêve et de l’hypothèse. La suite du rêve s’effectue par la présence de l’imparfait avec les verbes tels que : « voyait l.10, suivait l.14 ou encore s’imaginait l.14 ». L’imparfait est ici utilisé pour décrire le chemin qu’il emprunte et montre ainsi la précision de son rêve et donc la lucidité dont il fait preuve. Lucidité quisera clairement déclarée avec la phrase suivante à la l. 10 : « Sa rêverie avait une lucidité étonnante ».
Les sens sont également au service de la lucidité de son rêve. Tout d’abord par la présence du champs lexical des sens : « voyait l.10, sombre l.14, odeur fade l. 24, touchait l.24, gluant l. 24 etc … » qui souligne la précision de son rêve. Ainsi, cela dénote le fait qu’il soit troublépar ses sens puisqu’il ne fait que rêver. De plus, la phrase de la ligne 21 « Ses souvenirs devenaient des réalités qui impressionnaient tous ses sens. » produit une impression physique, de part ses sens, qui l’amène a vivre le souvenir pleinement. Dans la phrase de la ligne 3 « il laissa son cerveau s’emplir du souvenir de la jeune femme », nous pouvons déduire qu’il y a une dissociation duphysique et de l’esprit, indiquant la passivité de Laurent et de la perte du contrôle de lui même puisqu’il n’est plus maître de ses pensées et de son esprit. Ceci le mènera à la folie dont il fera preuve dans la suite de l’extrait.
Camille occupe également une place dans l’imagination de Laurent. Celui ci sera source d’hallucination. Le champs lexical de la peur est présent avec les mots « peur l.37, frisson l.42, terrifié l.52 ou encore effrayante l. 61 ». Cette hallucination, preuve de folie, de la vision de Camille est également prévisible. Tout d’abord avec l’adjectif « pâle » à la l.34 qui sera utilisé pour décrire Thérèse « Thérèse, ardente et pâle ». Celui-ci est associé à Thérèse et est régulièrement utilisé pour décrire Camille. L’adjectif « froid » de la ligne 37 est aussi unrenvoie à Camille. Cela nous laisse présager que Camille va faire irruption. Aussi aux ligne 40 et 41 « il lui faudrait passer devant la porte de la cave, en bas; », comporte un pléonasme insistant sur la réalité des pensées du personnage dans ses propos.
Les sens sont à nouveau présent à la ligne 44 et 45 « blanchâtres de clarté », « le brûlait » l.50 et aussi « froid » l.42. La présence dessens lors de l’hallucination de Laurent prouve bel et bien la perte du contrôle de lui même puisque celui ci est persuadé par ses sens que ce qu’il vit est réel. La phrase de la ligne 31 « Les yeux fixés dans l’ombre, il voyait » appuie cette idée puisqu’il est impossible de voir dans l’ombre.
Tout au long de l’extrait nous assistons à des renversements de situation ainsi qu’à des parallèles…