L’effet des attentes (ou comment se perpétuent les différences)

L’effet des attentes (ou comment se perpétuent les différences)

Bibliographie: Leyens “psychologie sociale”
Leyens “sommes nous tous psychologues”

Introduction: Les inégalités scolaires,

1973: en France: enquête pour mesurer l’intelligence des enfants scolarisé: grande disparité : certains groupes sociaux sont plus intelligents que d’autres (enfants d’ouvrier: niveau inférieur,enfants de cadre : niveau supérieur)c’est une réalité à l’université il y a plus d’enfants de cadre.

Les enfants d’ouvrier sont-ils moins intelligents?
Possibilité :
handicap socio culturel passé
hérédité: certains groupes sociaux sont plus doués que d’autres (noirs moins blancs, femmes moins que les hommes..): on a essayé de trouver des caractéristiques pour prouver que certainescatégories étaient moins intelligentes: ex: prostitué (pied)

D’après l’enquête il y a plus d’enfants d’ouvrier (en nombre absolue: 817 000) que d’enfants de cadre (202 000)
1/5 des enfants d’ouvriers ont un QI > ou = à 112 soit 170 000/817 000 et 16,4%, pour les enfants de cadres il y en a 90 000/202 000 soit 44,8%.
Proportionnellement dans certains groupes sociaux , les enfants sont moinsintelligents que d’autres, appartenir à un certain groupe va favoriser le développement de l’intelligence.

Façons d’expliquer ces différences:
Psychologie différentielle et l’éducation: dûes aux pratiques éducatives (Lautrey: les classes inférieures favorisent le savoir de base afin de trouver un travail: filière technique, contrairement aux classes supérieures ou l’autonomie est plus importante)et à l’adaptation à l’école (selon le milieu on est moins adaptés (normes , langages)

Psychologie sociale: les différences prennent racine dans les interactions sociales (entourage, enseignant), ces interactions vont favoriser ou non le développement intellectuel: c’est l’idée de Rosenthal. Il postule que les représentations que l’enseignant se fait sur les capacités d’un élève l’amène àaffecter le développement intellectuel de l’enfant. En effet, cette représentation créée des attentes particulières qui influencent les interactions ( + / – )

2 )Auto-réalisation des prophéties: l’effet Pygmalion :Rosenthal.

Expérience : résultats particuliers qui l’amènent à travailler sur le biais de l’expérimentateur, il fait un pré test, puis réparti ces sujets dans trois conditions, ils’aperçoit que des groupes de sujets se forment déjà en fonction des conditions expérimentales, ils réagissent comme s’ils avaient déjà subit l’expérience.
Rosenthal s’est alors demandé si la simple connaissance qu’on pouvait avoir des hypothèses et des résultats n’influençaient pas les sujets de manière subtile et inconsciente.

ROSENTHAL & JACOBSON –1967
Cela concerne donc le domaine scolaire.Étude avec Jacobson qui est une directrice d’école en ZEP avec un haut niveau d’échec scolaire
Mesure le QI des élèves ( du CP au cm 2)
4 mois après : nouveau test : test d’inflexion des courbes d’acquisition qui met en évidence des élèves «démarreurs tardifs»: il fait croire au professeur que l’intelligence de ces enfants va se développer plus tard
il fait la liste des enfants«démarreurs tardifs» la donne au professeur (création d’attente + envers certains enfants) liste fait aléatoirement, enfants et parents non au courant, BUT: voir si les professeurs peuvent influencer le développement.
8mois après, il refait un test de QI, il compare les deux groupes, les «démarreurs tardifs»ont alors un QI> aux autres de 5points (test plus marqué chez les CP différence de15points)
2ans plus tard il refait un test de QI, en général il n’y a plus de différence sauf pour les plus jeunes.
Pour les plus âgés le professeur les connait depuis plus longtemps donc les attentes personnelles sont rentrées en compétition avec les attentes de la liste, alors que pour les plus plus jeunes le professeur n’a que les attentes de la liste.
Autre résultats: les professeurs…