Commentaire littéraire
« Mélancholia », Les Contemplations
Victor Hugo
Par Galdeano-cortes NinonAu XIXème siècle Victor Hugo, incontestablement le plus grand représentant du mouvement Romantique, et considéré comme un des auteurs les plus importants de la langue française fut aussi un politicien très impliqué dans la lutte de toutes injustices sociales comme en particulier le sort des plus misérables. Dans « Mélancholia », poème en alexandrins extrait des Contemplations et publiéen 1856, Victor Hugo aborde l’épuisant travail des enfants. Nous étudierons alors comment l’auteur utilise la poésie afin de dénoncer ce problème social. Premièrement nous nous pencherons sur la manière dont Victor Hugo évoque le travail des enfants, ensuite nous analyserons les conséquences de ces travaux et enfin nous mettrons en évidence l’indignation du poète face à l’exploitation de cesenfants.
Dès le début du poème, l’auteur cherche à interpeller le lecteur grâce à des modalités interrogatives et au registre Pathétique. Il appelle à la compassion, à la pitié et à l’instinct parental de celui-ci. En premier lieu nous pouvons trouver dès le premier vers une antithèse entre les expressions « tous » et « pas un seul » qui démontre l’anormalité de la vie de ces enfants. Eneffet, tous devraient s’amuser, profiter de leur jeunesse, de leur innocence, de leur insouciance de la vie active et pourtant, « pas un seul ne rit ». De plus, Victor Hugo nous montre concrètement le problème dont il veut nous faire part en utilisant l’anaphore de l’adjectif démonstratif « ces ». De même, l’injustice qui les accable est mise en valeur dans les trois premiers vers qui sontstructurés de manière à ce que leurs premiers hémistiches présentent les enfants et à ce que les deuxièmes parties de ces vers dénoncent le scandale dont-ils font partis .Après afin d’apitoyer et de susciter l’intérêt du lecteur, le poète choisit de décrire avec réalisme l’état physique des enfants qui sont en très mauvaise santé : « que la fièvre maigrit », « quelle pâleur ! » , « bien las »,« rachitisme », ainsi il insiste vraiment sur la jeunesse et la fragilité des enfants comme utilisant entre autre la périphrase : « ces doux êtres pensifs ». En plus d’un discours descriptif, Victor Hugo a aussi utilisé le discours narratif afin de raconter la vie de dur labeur que les enfants subissent mais surtout le discours argumentatif puisqu’il interroge et répond dans le but de faire prendreconscience aux adultes que les travaux que l’industrie impose aux enfants ne leur sont pas adaptés.
Ensuite l’auteur met aussi l’accent sur la soumission de ceux-ci à l’aide de l’adverbe « sous » : « sous des meules », « accroupis sous les dents » et de l‘expressions : « servitude infâme imposée à l‘enfant » , ils sont en quelques sorte dans une prison : « dans la même prison », exploités jusqu’aubout, pratiquant un travail aussi épuisant physiquement, par des heures interminables, que mentalement entre autre par une monotonie éternelle : « ils s’en vont travailler quinze heures », « ils vont de l’aube au soir », « jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue », « il fait à peine jour, ils sont déjà bien las » ; « faire éternellement dans la même prison le même mouvement », « ils necomprennent rien à leur destin ».
L’écrivain met également en évidence la dureté du travail à l’usine en le comparant à l’enfer, notamment par une métaphore filée dont le but est de personnifiée la machine : « les dents d’une machine sombre, monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre ». De plus nous pouvons retrouver dans cette métaphore des allitérations en « m, r et ch » représentant le…