L’ÉTAT :
Définition philosophique de l’Etat : concept inventé par l’homme dans le soucis de détacher les rapports d’autorité à obéissance des relations personnelles de chef à sujet. Il est le support d’un pouvoir qui transcende la volonté individuelle des personnalités qui commandent.
R. Carré de Malberg (juriste, 1861-1935) dans son ouvrage Contribution à la théorie générale de l’État,publié en 1921, dit que l’État « est une communauté d’hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d’où résulte pour le groupe envisagé dans les rapports avec ses membres une puissance suprême d’action, de commandement et de coercition. »
Problèmes philosophiques :
Pourquoi l’État existe-t-il ?
Quelle est sa place ?
L’État est-il un moyen d’accéder à la liberté ?Quelles relations y-a-t-il entre État & Individu ?
Peut-il y avoir plusieurs visions de l’État ?
Quels philosophes ont réfléchit sur l’État ?
Est-il indispensable ? Peut-on concevoir une société sans État ?
En quoi l’État est-il nécessaire ? (s’il est nécessaire)
Toute forme d’État est-elle légitime ?
N’y-t-il pas une fragilité fondamentale dans tout État ?
Résumé des idées :
L’Étatapparaît avec la naissance du pouvoir politique. Il est placé au-dessus des individus et des groupes sociaux. Il est nécessaire à l’ordre social qui est au service de l’intérêt de tous.
Il a un très fort pouvoir : il est capable de briser les résistances qu’on lui oppose. Alors, n’est-il pas l’expression du droit du plus fort purement et simplement ? Se protège-t-il lui-même ou assure-t-il lasurvie de la société ?
L’homme, par nature, à des rapports conflictuels avec les autres, l’entente entre eux est difficile. L’État sert de médiateur.
Mais, quelle est sa part de légitimité ?
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dit que « les Hommes naissent libres et égaux en droit » donc l’État doit répondre à cette affirmation.
Il est plus facile de s’appuyer sur un pouvoircommun plutôt que de laisser chaque personne faire respecter ce qu’il considère comme son droit. Par ce pacte d’association ou contrat, la société se constitue en communauté juridique, que l’on appelle aussi « État de droit ». Donc le pouvoir politique, peut et doit, s’il est légitime, assurer la sureté mais aussi la liberté des individus, ce qui suppose la garantie des lois. Nombre de sociétés sedotent d’une Constitution , coutumière jusqu’au XVIII ème siècle, de plus en plus écrite depuis. La Constitution est un texte qui fixe l’organisation et le fonctionnement d’un organisme, généralement d’un État. Elle unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État, en tant qu’unité d’espace géographique et humain. LaConstitution garantit les droits et les libertés de la communauté humaine concernée.
Jean-Jacques Rousseau s’est efforcé à penser la liberté comme constituant l’essence même de l’État car il est souverain et qu’il est l’expression de la volonté générale, donc quand le peuple obéit à l’État, il ne fait, finalement qu’obéir à lui-même. C’est dans l’obéissance aux lois que les hommes sontvéritablement libres. [C’est à travers l’État fondé sur la souveraineté populaire que le concept de liberté accède à sa définition la plus haute : l’autonomie.]
Rousseau pense également que l’État est ce par quoi l’humanité s’arrache à la brutalité animale et accède à la rationalité et à la moralité. L’État est alors plus qu’un simple instrument au service des individus : il est ce qui en réalise ladestination la plus haute.
Hegel estime quant à lui que c’est pour les individus « le plus haut devoir d’être membre de l’État ».
Mais l’État n’est pas toujours vu de la même manière :
La critique Marxiste (= communisme) : rejète cette vision de l’État (vue auparavant), elle remet en question le fait de présenter l’État comme une séparation avec la société, situé au-dessus d’elle, des partis ou…