Le Testament Français : Commentaire de l’extrait 1
Le testament français d’Andrei Makine est un roman d’inspiration autobiographique qui nous emmène à travers les paysages de la Russie, et de la France, a travers l’histoire des deux pays, et nous émeut grâce aux paroles attentionnées de Charlotte, la grand-mère du protagoniste. Le lecteur arrive peu-a-peu à s’imprégner de la culture desdeux pays au fil des pages. Dans l’extrait des pages 26 à 27 du premier chapitre, le lecteur peut noter plusieurs thèmes centraux de l’œuvre. Le thème le plus significatif, en effet, semble être celui du passage de l’enfance vers la maturité. On peut remarquer que le ton que la grand-mère utilise pour parler a ses enfants, va changer tout au long du passage, commençant par un ton tendre et délicat,et finissant par un ton ferme et mur. Il est aussi important de noter l’amour que porte Charlotte, la grand-mère, a ses petits-enfants. A travers cet amour on peut aussi voir de la faiblesse dans ses yeux et une certaine contrariété, lorsque les petits enfants perdent la fameuse pierre surnomme « Verdun ». Grace à l’utilisation de figure de styles, d’une importante ponctuation, et d’un champlexical précis, le lecteur discerne une certaine singularité au texte.
En première partie, il est important de développer un argument précis sur ce passage de l’enfance vers la maturité. En effet, l’auteur débute le paragraphe en parlant de contes et d’histoires enfantines en citant « une fée bienveillante », ou bien « Barbe-bleue » ou encore « la Belle au bois dormant ». On peut voir ici, que lesenfants sont joueurs et inconscients de la vraie vie, puisque comme chaque enfant, les contes et histoires féeriques les remplissent de joie et laisse place a une grande part de jeu. Cependant, on réalise aussi que vers la fin de l’extrait, ces enfants prennent conscience qu’il y a un temps pour tout et qu’à ce moment précis, leur grand-mère leur parle « comme à des adultes ». On peut doncconstater une prise de conscience générale des petits-enfants et une grande progression vers l’épanouissement. Charlotte sert de lien entre ce passage de l’enfance vers la maturité étant donné que c’est elle qui les raisonne, et c’est elle qui ressent de la déception et de la colère parce qu’ils ont jetés le précieux caillou. Charlotte exprime sa colère en utilisant le russe. Cependant, son ton paraitneutre certes, pour montrer un certain contrôle de sa colère. En effet, même si elle est déçue et attriste par la perte du caillou, elle éprouve tant d’amour pour ses petits-enfants, qu’elle réalise donc que la colère ne mènerait a rien, elle cite donc « parmi les pierres que vous avez jetées, il y en avait une que j’aimerais bien pouvoir retrouver… »(26). Cette citation nous amène donc vers unautre thème du récit, qui est celui d’un amour et d’une sensibilité éprouve par Charlotte auprès de ces petits-enfants.
Souvent les personnes âgées servent comme modèles au plus jeunes. Ici, Charlotte représente la sagesse et la raison pour ses petits-enfants. Elle sait bien que elle ne peut s’énerver a cause de la perte du « Verdun », puisque les enfants n’ont certain pas fait attention a lavaleur sentimentale que ce caillou pouvait avoir pour Charlotte. Elle essaye donc de se contrôler et simplement de les raisonner. En plaçant les trois points de suspension a la fin des paroles de Charlotte, on a l’impression que son ton s’est adoucit et que elle ne cherche pas a s’énerver. En effet, si elle était si contrarie, l’auteur aurait surement ajoute un point d’exclamation. Cependant, on peutvoir le contraste de deux personnalités différentes au cours du passage. En effet, les petits-enfants voyaient leur grand-mère comme « une fée bienveillant »(26) avant d’avoir perdu le caillou, mais ils se rendent compte qu’après elle ne parait que comme « une femme blessée et sensible » (26). On peut donc remarquer, que Charlotte montre ses faiblesses certes et qu’elle est fragile et humaine…