Extrait d’une de mes nouvelles écrites :

Lucas ne s’attendait pas à se réveiller seul, au matin du 25 Novembre 1996. Pourtant, c’était comme ça que cela s’était produit. Il n’y avait plus aucunetrace de la femme de sa vie, nulle part dans ce petit appart au coeur de la ville. Il n’entendait ni le bruit de la douche, ni celui de la cafetière. Seulement le silence qui régnait. Il se leva d’unbond, enfila un tee-shirt et un jean, ceux-là même qui avaient été flanqués au sol quelques heures plus tôt, lors de leur dernière nuit ensemble. Il fouilla chaque pièce, chaque recoin. Il n’y avaitplus aucun souvenir qu’elle aurait pu laissé. C’était comme si elle n’avait jamais été là, comme si Lucas avait passé ces trois années à rêver le plus beau des rêves. Il s’apprêtait à sortir. Peut-êtrese trouvait-elle encore dans la rue ? Quand il tomba sur ces trois mots : « Je n’oublierai jamais ». Un simple post-it sur la porte, voilà les débris de leur histoire.

Paniqué, il composa unnuméro qu’il connaissait par coeur. Messagerie… Evidemment. Il réessaya, et cette fois, ce fut une voix masculine qui répondit :
« Allo ? »
« Heu… Je pourrais parler à Sofia s’il vous plaît ? » »Sofia ? Je ne pense pas. Elle vient de partir pour l’aéroport il y a environ deux heures, elle s’en va à Paris. Un conseil amigo, laisse-la tranquille. Si elle a laissé son gsm chez moi, c’est qu’elle neveut plus que tu la recontactes. Mais si elle a fait ça sur un coup de tête, elle te reviendra d’elle-même. Je peux aller me recoucher ? » demanda Juan, agacé que sa soeur recommence à dissimuler, cequi l’obligeait lui à assumer ce qu’elle laissait derrière.

Lucas raccrocha. Il savait ce que l’aéroport signifiait. Sofia allait fuir loin, ce qu’elle faisait toujours en cas de gros problèmes.Mais cela n’était pas arrivé depuis le fameux jour où il lui avait prononcé trois mots qui avaient tout changé… « Je t’aime ».
Il fonca jusqu’à l’aéroport. Un avion décolla. C’était le sien… Il…