Biographie de Paul Eluard, poète français :
Paul Eluard, de son vrai nom Eugène Emile Paul Grindel naît le 14 octobre 1895 à Saint-Denis. Son père est comptable et, ses affaires prospérant, la famille Grindel doit beaucoup voyager. Paul est bon élève et étudie dans de bonnes écoles mais en 1912 on lui diagnostique une tuberculose pulmonaire. Il va donc arrêter ses études et faire un longséjour au sanatorium de Clavadel, en Suisse. C’est là-bas qu’il fait la connaissance de Helena Dimitrievnia Diakonova, une Russe dont il tombe amoureux et qu’il surnomme Gala. Elle sera pour lui une grande source d’inspiration. Ayant beaucoup de temps libre, il commence à écrire. En 1914, il est guéri et revient habiter à Paris. Gala, elle, rentre en Russie.
Pendant la guerre il publie déjà quelquespoèmes qu’il signe Paul Eluard, nom hérité de sa grand-mère. Il a alors vingt et un ans.
En 1916, Gala est de retour en France. Paul l’épouse le 21 février 1917, leur fille Cécile naît en 1918.
A la fin de la guerre, qui marque le réel commencement de son travail d’écriture, Paul rencontre beaucoup d’artistes : Breton, Ernst, Picasso, Aragon, Dali.
Il adhère au dadaïsme, un mouvementlittéraire et artistique qui était nihiliste et qui rejettait les aspects traditionnels de la culture occidentale. Paul s’engage dans des causes sociales, il milite, et publie dans une revue consacrée au mouvement Dada.
Puis il s’oriente vers le surréalisme dont il va être l’un des pilliers. En 1926 il publie Capitale de la Douleur, recueil inspiré par Gala, sa muse.
En 1928 il retombe malade etretourne en Suisse dans son sanatorium en companie de Gala.
C’est vers 1930 que Gala rencontre Salavador Dali et qu’elle quitte Paul. C’est une rupture douloureuse pour Paul Eluard. Mais il s’adonne alors encore plus à sa poésie. Il a aussi été resistant pendant la seconde guerre mondiale et a été affecté à un hôpital militaire.
En 1948, au Mexique il rencontre Dominique Lemor qu’il épouseraen 1951. Cette même année, Eluard publie son recueil “Le Phenix” consacré à sa joie retrouvée.
Paul Eluard meurt d’une crise cardiaque le 18 novembre 1952 à son domicile, à Charenton le Pont.
Ses oeuvres :
– « Le Devoir et l’Inquiétude » (1917)
– « Poèmes pour la paix » (1918)
– « A Pablo Picasso » (1944)
– « L’Amour, la poésie » (1929)
– « La vie immédiate » (1932)
– « Le temps déborde » (1947)- » Capitale de la douleur » (1926)
Maintenant je vais vous parler de son recueil “Capitale de la douleur” car les poèmes que nous allons analyser en font partie. C’est le premier recueil que Paul Eluard a publié. Il est paru en 1926.
Ce recueil est constitué de quatre parties :
-Répétitions
-Mourir ne pas mourir
-Les petits justes
-Nouveaux poèmes
Au départ, Eluard l’a intitulé« L’art d’être malheureux » mais il trouva « Capitale de la Douleur » plus poétique. Le titre du recueil est une vraie énigme on peut le considérer de différentes façons. Peut-être que le titre désigne Paris, où le poète vit douloureusement. Ou alors Gala qui est comme sa métropole et qui le fait beaucoup souffrir. Ou peut-être que « Capitale de la Douleur » désigne le superlatif de la souffrance, ladouleur en majuscule.
Finalement, Paul Eluard « capitule devant la douleur ».
Capitale de la Douleur est dédié à Gala : à ce moment leur couple était fragile, Eluard nous confie ses douleurs : des douleurs d’après guerre, des douleurs de santé et des douleurs sentimentales. Les grands thèmes abordés sont l’amour, la souffrance et le rêve. Dans les poèmes on retrouve souvent les yeux, la femme, lesoiseaux la nature et beaucoup de couleurs.
On peut observer que dans ses poèmes Paul Eluard s’exprime très simplement il n’utilise pas beaucoup d’effets de style. Il aimait parler clairement pour être compris de tout le monde facilement. Il a sa propre logique dans ses poèmes. Ses phrases ont l’air de glisser naturellement, il n’y a pas beaucoup de ponctuation. Il tient à écrire…