Synthèse sur la guerre

DST : devoir sur la synthèse de documents
Document 1 : « Les obus » (extrait de : Les croix de bois, Roland Dorgelès) Document 2 : « Qu’est-ce que la guerre? » site de la Croix-Rouge canadienne Document 3 : Voltaire, « Guerre », Dictionnaire philosophique, 1764 Document 4 :Otto Dix, Selbstbilnis als Schießscheibe (Autoportrait en cible), 1915, huile sur papier, 72 x
51 cm, Foundation, Vaduz.DOCUMENT 1 : « Les obus » (extrait de : Les croix de bois, Roland Dorgelès) Un souffle encore piqua sur nous… Je m’étais ramassé, la tête dans les genoux, le corps en boule, les dents serrées. Le visage contracté, les yeux plissés à être mi-clos, j’attendais… Les obus se suivaient, précipités, mais on ne les entendait pas, c’était trop près, c’était trop fort. A chaque coup, le coeur décrochéfait un bond, la tête, les entrailles, tout saute. On se voudrait petit, plus petit encore, chaque partie de soi-même effraie, les membres se rétractent, la tête bourdonnante et vide veut s’enfoncer, on a peur enfin, atrocement peur… Sous cette mort tonnante, on n’est plus qu’un tas qui tremble, une oreille qui guette, un coeur qui craint… DOCUMENT 2 : « Qu’est-ce que la guerre? » On peutdéfinir la guerre de diverses façons. Le droit international humanitaire classe la définition de la guerre en deux catégories : conflit armé international et conflit armé non international. Un conflit armé international se caractérise par une guerre entre deux ou plusieurs États, dans le cas où il existe une frontière bien définie entre ces États. Un conflit armé non international survient lorsque desgroupes opposés s’affrontent à l’intérieur du territoire d’un même pays. Selon le droit international, ces deux types de conflit sont considérés comme une guerre et sont régis par les règles du droit international humanitaire. La guerre peut aussi être définie par des expériences personnelles : Mahesh, Sri Lanka – « La guerre nous touche directement et indirectement… quoi que nous fassions, elleest là, avec nous. Nous ne pouvons y échapper. Comme un ballon que l’on essaie de plonger sous l’eau et qui finit toujours par refaire surface. » La perspective d’une femme – « La guerre c’est la destruction… nos enfants sont perdus… nos maris sont partis… nous n’avons rien… nos maisons sont détruites… que dire d’autre? » Site de la croix rouge canadienne www.croixrouge.ca

DOCUMENT 3 :Voltaire, »Guerre », Dictionnaire philosophique, 1764 « Un généalogiste prouve à un prince qu’il descend en droite ligne d’un comte dont les parents avaient fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire

même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d’apoplexie : le prince et son conseilconcluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin. Cette province, qui est à quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu’elle ne le connaît pas, qu’elle n’a nulle envie d’être gouvernée par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces discours ne parviennent pas seulement aux oreilles du prince, dont le droit estincontestable. Il trouve incontinent un grand nombre d’hommes qui n’ont rien à perdre ; il les habillent d’un gros drap bleu à cent dix sous l’aune, borde leurs chapeaux avec du gros fil blanc, les fait tourner à droite et à gauche et marche à la gloire. Les autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part, chacun selon son pouvoir, et couvrent une petite étendue de pays de plusde meurtriers mercenaires que Gengis Khan, Tamerlan, Bajazet n’en traînèrent à leur suite. Des peuples assez éloignés entendent dire qu’on va se battre, et qu’il y a cinq à six sous par jour à gagner pour eux s’ils veulent être de la partie : ils se divisent aussitôt en deux bandes comme des moissonneurs, et vont vendre leurs services à quiconque veut les employer. Ces multitudes s’acharnent les…