INTRODUCTION
Au mois d’Avril 2006, à Los Angeles, aux Etats-Unis d’Amérique, il y a eu l’un des évênements les plus attendus de notre décenie dans les milieux pentecôtistes. En effet, il y a eu la fête du Centenaire du pentecôtisme moderne, une commémoration du réveil de 1906 sur Azusa Street, une petite ruelle dans la grande ville de Los Angeles. Les chrétiens pentecôtistes et charismatiquesdu monde entier sont retournés à Los Angeles, là où a été la source du plus grand réveil de l’ère moderne. Comme orateurs, il y a eu Thomas D. Jakes, Reinard Bonkee, Creflo Dollar, David Yonggi Cho, Benny Hinn, Claudio Freidzon, Carlos Anacondia, Cesar Castellanos, Juanita Bynum et bien d’autres grands orateurs charismatiques de notre époque. C’est dire combien cet évênement était important.Cet évênement semblait être pris très au sérieux par tous les hommes et femmes de Dieu. Qu’est-ce qui s’est alors passé sur Azuza Street ? Dans notre travail, nous allons analyser et décrire ce mouvement de réveil que l’on a appelé « pentecôtisme moderne ». Nous allons voir comment ce mouvement est devenu une force puissante du christianisme moderne dans l’évangélisation. Tous les chrétiensdu monde entier qui entendaient ce qui se passait sur cette ruelle Azusa, voulaient s’y rendre et vivre à leur tour cette expérience inouïe. Ce réveil allait-il avoir un impact dans les autres nations comme ce fût le cas aux Etats-Unis d’Amérique ? L’Amérique ségrégationiste allait-elle changer ? Allait-on voir finalement une église de noirs et de blancs ensemble, entrain de louer le Seigneurensemble ? Ce travail va aborder toutes ces questions et va montrer comment à partir d’une église locale (Apostolic Faith Mission), sous le leadership d’un simple et pauvre noir, William J. Seymour, l’Évangile va être propagé aux quatres coins de la terre.
I . HISTORIQUE DES RÉVEILS ET DU PENTECÔTISME
I. 1. À Jérusalem
La Pentecôte était une fête que les juifs célébraient chaqueannée. On l’appelait fête des semaines et on la célébrait à la fin de la moisson du froment, le sixième jour du troisième mois, sivan (juin), pour commémorer le don de la Loi ( Lv 23.6 ;Nb 9.5 ;Jos 5.10 ; 2 R 23.22 ; 2 Ch 35.1). « En Lv 23.16, la LXX traduit l’hb. h?miššîm yôm, « 50 jours », par pentèkonta hèmeras. Ces 50 jours correspondent à la période qui débute avec l’offrande de la gerbe, aucommencement de la fête de la Pâque. Le 50e jour était la fête de la Pentecôte. [1]» Ainsi, selon Actes 2.1ss, un certain jour de la pentecôte, à Jérusalem, alors que les disciples étaient ensemble dans la chambre haute, entrain de prier et de communier, le St-Esprit remplit chaque croyant d’une puissance surnaturelle. Des langues qui semblaient de feu se posèrent sur chacun d’eux et ils semirent à parler en d’autres langues. C’était la réalisation de la promesse de Jésus faite avant son élévation au ciel (Lc 24.49). Ce fût un moment extraordinaire. La Bible nous dit que trois mille âmes (Ac 2.41) furent ajoutées à la jeune église de Jérusalem juste après cet évênement. On l’appela, le jour de la pentecôte.
I . 2. Dans l’église primitive
Micheal Di Giacomo, dans sathése de Mémoire nous dit ceci : « Il est difficile de nier le fait qu’à Jérusalem (Actes 2.4), Éphèse (Actes 19.1-6,11-12), Corinthe (1 Corinthiens 12.7-10 ;14), et Thessalonique ( 1Thessalonique 5.19-20) l’Église était essentiellement pentecôtiste.[2] » Le parlé en langues et la dispensantion des dons étaient chose normale. Nous voyons dans les lettres des apôtres comment Paul, Pierre et Jeanencadraient ces manifestations pour que les croyants sachent quoi faire et ne pas faire, comment le faire et quand le faire. Comme nous pouvons le remarquer dans les écritures saintes, le manque de contrôle pouvait causer du désordre dans le déroulement du culte, surtout dans des sociétés qui étaient habituées aux cultes mythiques orientales, et où le paraître et l’éloquence étaient valorisés….