Cycle de qualification « Participation des habitants et renouvellement urbain » Synthèse des journées du 25 novembre et 10 décembre 2008
Contexte et déroulement du cycle
La participation est une notion ancienne, qui émerge dans le domaine des politiques publiques autour des années 1970, c’est l’idée du « faire avec ». En matière de politique de la ville, cette notion est centrale, elle estperçue comme un élément structurant de l’intervention publique dès le départ. Elle est l’un des piliers de cette politique, présente en continu depuis les opérations DSQ (développement social des quartiers). Aujourd’hui, ce terme est très à la mode, la participation est partout. Pourtant c’est une notion un peu floue, qui revêt des significations différentes selon les acteurs, et les actions relevantde ce champ d’intervention sont larges : elles peuvent aller du conseil de quartier, à des instances appelées « jurys citoyens » (remises à la mode récemment) ou les budget participatifs, en passant par des outils comme le Fonds de participation des habitants ou de simples outils de communication et d’information. C’est une question vaste et complexe que les opérations de renouvellement urbainnotamment ont contribué à remettre au goût du jour. En effet, les PRU (programme de rénovation urbaine) engagés dans le cadre de conventions Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) sont soumis à une obligation de concertation ; ils ont été l’occasion de re-questionner les modes de faire en matière de participation, mais aussi de lancer des expérimentations et d’innover. Ce concept largeregroupe finalement différentes méthodes de travail, différents modes de faire, différentes philosophies aussi, allant de la simple information à une véritable co-production. La première journée du cycle a permis de revenir sur les motivations politiques et les enjeux stratégiques qui sont présents autour de cette question lors de la mise en place d’un PRU, de s’accorder sur les termes, et d’avoir unbref rappel de l’historique et des méthodes. Les présentations des expériences du Grand Lyon, d’Aix-les-Bains et de Roanne ont permis de décrypter les outils et projets mis en place concrètement dans ces territoires en PRU, et d’aborder les difficultés ainsi que les clés de succès. Les intervenants ont pu croiser leurs différents points de vue autour de ces expériences : habitants (usagers del’espace), élus (décideurs), opérateurs (en 1ère ligne) et techniciens (à la croisée des différents acteurs) ne perçoivent pas les projets et leurs enjeux toujours de la même façon. 1
La seconde journée était organisée autour de travaux en groupe, concrètement à partir d’un exemple d’appel d’offre auquel 3 groupes devaient répondre, et d’un jeu de rôle autour d’une réunion publique. Lesparticipants ont ainsi pu identifier des difficultés, des clés de réussite communes et des points de vigilance partagés, quelles que soient les démarches.
Eléments de définition
Les différents niveaux d’implication possible des habitants ou usagers dans la réalisation d’un projet sont les suivants : Information Consultation Concertation éventuellement élargie aux
habitants/ usagers
ParticipationCoproduction à l’élaboration des projets avec
l’instance opérationnelle
Codécision ou cogestion avec les instances politiques Autogestion
Le terme « participation » est très utilisé mais les pratiques peuvent être très éloignées les unes des autres. En France, quatre moyens de participation se distinguent : 1 – L’information Le premier concerne celui de l’information et de son accès : chaqueindividu a le droit d’être informé de la mise en place des différents projets mis en œuvre par l’autorité publique. Elle doit être claire et compréhensible par tous et peut s’exprimer selon plusieurs modes (brochures, affichage, article…) suivant les moyens humains et matériels mobilisés. Cependant, elle ne génère pas à proprement parler de dialogue entre les décideurs et les utilisateurs et…