L’homme est-il un animal politique ?

TD : L’homme est-il un animal politique ?

Cette question fut posée par Aristote dans son livre Politique I qui est l’un des plus anciens traités de philosophie politique de la Grèce antique.
Pour cet auteur, l’homme est un animal politique car il est doté de la parole et qu’il est le seul à posséder le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, du tolérable ou de l’intolérable.La combinaison des ces éléments vont lui permettre de dicter les lois qui vont organiser sa vie en société de la manière la plus juste possible.

I. l’homme évolue en société …

1. Distinction hommes – animaux.

Contrairement aux animaux, ce n’est pas l’instinct de survie qui lie les hommes mais un lien fondé sur le discours, l’échange et l’organisation autour de lois justes. Chezles animaux, les règles régissant leur « société » sont basées sur le rapport de force et la domination alors que chez les hommes, l’égalité et la liberté sont les valeurs du fondement des lois.
De plus, comme nous l’avons vu précédemment, les hommes sont dotés de la parole, d’un langage qui permet le dialogue, l’expression de la pensée et la confrontation des idées qui suite à des réflexions leurpermet d’établir les règles visant au bon fonctionnement de la société. Les animaux quant à eux ne possèdent que leur « voix » pour exprimer leurs sensations de peine et de plaisir.

Pour Aristote, la politique a un caractère naturel, elle est inscrite dans l’essence humaine ainsi nous pouvons nous demander, si la sociabilité de l’homme et son penchant à vivre en société sont génétique ?
Nousremarquons que certaines espèces d’animaux (comme les fourmis ou les abeilles par exemple) sont programmés génétiquement à vivre en société. En effet, elles se divisent les tâches naturellement et leur organisation n’évolue pas dans le temps ou selon les lieux.
La société des hommes est bien sur différente, les hommes pouvant donner leurs opinions et leurs avis sur cette société ce qui la faitévoluer dans le temps et selon les lieux.

2. L’homme a besoin de la société pour rester un homme.

Privé de la société, l’homme peut retourner à l’état primitif dont il était sujet avant d’évoluer. En effet, c’est ce que l’exemple des enfants sauvages peut démontrer. Ceux-ci, accidentellement privés de la société dès leur plus jeune âge, peuvent survivre mais ils ne présenteront pas lescaractéristiques des hommes de notre temps. En effet, ils ne marchent qu’à quatre pattes et ne parlent pas, de plus leur intelligence n’est que peu développée.
Ainsi, c’est la société qui encourage l’homme à évoluer et lui évite de tomber dans certains états primitifs.
Aussi, nous remarquons que l’homme a toujours vécu en société puisque des recherches anthropologiques ont prouvés que même avantl’apparition de l’homo sapiens sapiens, les êtres avaient une vie sociale.

3. La république système politique.

La sociabilité de l’homme et donc son engouement pour la politique a conduit à créer un régime politique hybride, basé sur le régime présidentiel et le régime parlementaire. La république apparaît comme la constitution par excellence, elle évite le risque de tyrannie qui menaçait lamonarchie grâce à son assemblée.
Ainsi, au sein de ce régime politique instauré par les hommes, ces derniers peuvent vivre en harmonie en respectant les lois et règles qui organisent leur vie dans cette société.
Aristote avait cependant précisé que ce régime politique nécessitait une éducation populaire de haute qualité pour éclairer le citoyen (pour éviter la démagogie et le populisme) ce qui esten vigueur au sein de notre société.

II. Mais il peut également se développer individuellement.

1. La solitude heureuse.

Pour Aristote, l’être isolé, exclut de la communauté, est un être soit dégradé, sauvage, puni, soit surhumain et donc un dieu.
Cependant, cette affirmation tend à être réfutée et pour cela nous pouvons nous appuyer sur la pensée de Rousseau. En effet, ce dernier…