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III – B
La violence est également présente dans les descriptions faites par E. Zola. Elle passe par la description de l’alambic dans l’Assommoir du père Colombe mais aussi par les différents jeux delumière qu’a effectué l’auteur au cours de l’œuvre. D’une part, la vision de l’alambic dès le début du roman est assez négative. Une négativité contrastant avec la bonne santé de Gervaise et deCoupeau. Zola arrive à dépeindre la machine comme un animal mais indirectement. En effet, c’est le personnage de Gervaise qui va définir l’alambic comme un animal effrayant qui lui donne froid dans le dos,tout comme la boisson qui en découle comme invite à le supposer la citation suivante « Alors, Gervaise, prise d’un frisson, recula ; et elle tâchait de sourire, en murmurant :  » C’est bête, ça mefait froid, cette machine… la boisson me fait froid…  » » (chap. II). Cela montre très bien le malaise que ressent Gervaise à la vue de cette machine et qui en fait une ressemblance avec un animal.Elle rend, par ce jeu, la machine vivante comme un être voulant ou inspirant le mal aux individus. D’autre part, Zola insère une violence, plus nuancée, dans la couleur des éléments qu’il décrit qu’ildécrit. C’est ainsi que l’on remarque la récurrence de certains mots se référant à l’ombre comme l’indique un bon nombre de descriptions telles que : « la suivait de son regard noir » (chap. X), « Dansle brouillard d’ombre fumeuse qui tombait » (chap. XII). Cela fait naitre pour le lecteur une sensation d’angoisse qui plane en permanence sur le roman. Zola veut également contrasté les personnages,toujours avec des couleurs sombres. C’est ce que l’on peut observer au travers de cette citation « Mme Fauconnier, une femme grasse, belle encore, parut la première ; elle avait une robe écrue, àfleurs imprimées, avec une cravate rose et un bonnet très chargé de fleurs. Ensuite vinrent ensemble Mlle Remanjou, toute fluette dans l’éternelle robe noire qu’elle semblait garder même pour se…