La raison semble être la faculté de calculer et de penser correctement, d’amener l’homme à prendre les meilleures décisions en agissant de manière juste et morale. En effet, comme le dit Malebranche : « Je vois que deux et deux font quatre et qu’il vaut mieux préférer son ami à son chien ». La raison est censée nous faire du bien, et nous mettre à l’abri du mal. Or depuis le XXème siècle elle estsoupçonnée d’avoir contribuée aux pires catastrophes telles que la seconde guerre mondiale. Le mal est la transgression du bien, il s’oppose a celui-ci mais il est aussi l’expression de l’irrationalité, ce qui en l’homme contredit sa raison. Le fait que la raison soit mise au service du mal et non qu’elle se mette au service du mal implique alors que des événements extérieurs a la raison lapousse à faire le mal à travers les actions ou les paroles de l’homme mais que d’elle-même , elle n’y est pas apte. Ainsi, comment comprendre que la raison, qui est la faculté de viser le bien, puisse être mise au service du mal, qu’il soit sensible ou moral ?
Premièrement , nous verrons que la raison permet à l’individu de se mettre à l’abri de l’influence de ses passions , puis nous montreronsque la raison peut être mise au service du mal lorsqu’elle est dominée par ses passions puis enfin nous expliquerons les conséquences de la méconnaissance des fins visées et du mal sur la raison

Tout d’abord, la raison constitue notre meilleur guide, elle est la faculté de combiner des jugements, elle guide l’esprit dans son investigation réfléchie et ordonnée de tout cequ’il cherche à connaitre. Elle est la puissance de bien juger, de distinguer le vrai d’avec le faux. En partant du fait que le bien est le bonheur , et que le bonheur est ce que tout homme recherche , alors l’homme recherche avant tout le bien et, la raison constituant le guide de l’homme , elle conduira celui-ci a vouloir le bien. La raison ne peut donc pas être mise au service du mal. On peutprendre l’exemple du Gorgias de Platon où Socrate affirme que « il vaut mieux subir l’injustice que de la commettre »! En effet, l’injustice est un vice, une maladie de l’âme, c’est pourquoi nul ne peut vraiment la vouloir. Les philosophes des Lumières, eux, parleront de « raison éclairée » de l’être humain, une raison qui amène à la reconnaissance des libertés entre les individus, de l’égalité detous, de la reconnaissance du principe de tolérance entre autres. La raison constitue donc véritablement un guide qui pousse l’homme vers le bien et non vers le mal.
Ensuite, la raison dans le domaine de l’action doit juger du caractère moral d’un acte ou d’une conduite. La relation que l’individu entretient avec les règles est donc primordiale. L’exigence de la rationalité comporteune exigence universelle : « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne universelle », voilà la loi morale à laquelle, selon Kant dans la critique de la raison pratique pur, tout homme doit se soumettre. Or on ne peut pas souhaiter le mal d’autrui ; en effet lorsque l’homme suit la maxime « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimeras pas qu’autruite fit » sa moral n’a d’autre source que la raison, et ainsi la raison ne peut pas être mise au service du mal.

Cependant, suivre ou non sa moral dépend d’un facteur autre que sa raison et tout aussi important : sa volonté.

Ainsi la loi morale qui comporte une exigence universelle peut être nuancée. En effet, si l’on part du principe que chaque homme suit une loi moraleuniverselle, comment expliquer les crimes et les délits ? Il existe donc bien quelque chose en relation avec la raison et qui a un rôle important dans l’accomplissement de la raison : il s’agit de la volonté. Il existe différents degrés de volonté. On peut observer que différents événements extérieurs à notre raison peuvent agir sur notre volonté et donc ainsi faire que notre raison soit mise au…