Structure de la poésie moderne, Hugo Friedrich
BAUDELAIRE
Avec B la poésie prend une dimension européenne. Son œuvre donne naissance à d’autres courants que le romantisme, plus novateurs. Mallarmé déclare commencer là ou le poète B s’était arrêté.
Faculté de l’artiste moderne= « voir dans le désert de la grande ville non seulement la décadence de l’homme mais aussi y reconnaitre obscurémentune mystérieuse beauté jusque là inconnue. »
Un des pbm personnels de B est d’ailleurs de dire cmt la poésie est encore possible ds un monde de technique et de commerce. Sa poésie montre possibilités, sa prose l’approfondit théoriquement.
Chaque élément de modernité se trouve inclut et doté vibration poétique, de contenus magique et « brûlants comme les acides ».
B est un homme d’une rigueurintellectuelle et d’une clarté artistique qui font de son œuvre de création le produit d’un génie lié à l’intelligence critique. Sa réflexion sur les mécanismes de création poétique est aussi élevée (et la dépasse même parfois) que sa poésie elle-même. Sa reflexion sur la création litt. met à profit les autres arts pour s’élargir à une analyse de la conscience de l’époque, de la modernité eng.al.B conçoit la poésie et l’art comme remaniement créateur des formes appliqué au destin d’une époque = théorie poétique fondée sur ontologie.
Dbt de dépersonnalisation du poète : la poésie ne jaillit plus de l’unité qui s’instaure entre la poésie et un homme donné (romantiques). Rapport direct avec EA Poe qui établit une distinction très nette entre poésie et sentiment. La poésie doit êtrel’expression d’une émotion qui n’aurait rien à voir avec les passions personnelles (the intoxication of heart selon Poe, c.à.d. les ivresses du cœur). Il doit s’agir d’une disposition spirituelle GENERALE, que B nomme « âme » par défaut en précisant bien : « pas de sentiments ».
B dit : « la sensibilité du cœur n’est absolument pas propice au travail poétique », au contraire de la sensibilité del’imagination qu’il conçoit comme faculté opératoire intellectuelle. Pour lui, il faut s’écarter de toute sentimentalité personnelle au profit d’une imagination lucide « ma tâche est surhumaine ».
Impersonnalité volontaire des poèmes de B possibilité d’exprimer TOUS les états de conscience de l’homme. Les larmes sont là à condition de ne pas venir du cœur, par exemple. B confère à sa poésie l pouvoir deneutraliser les sentiments individuels (mais de façon encore hésitante, voilée par une conception ancienne de la poésie). Presque tous les poèmes sont à la 1ère personne mais le poète ne jette pas un regard à lui-même. Sa souffrance n’est pas seulement sienne. Il évite ainsi le danger de la prostitution intellectuelle (dans le sens de renoncement inadmissible à son propre « destin spirituel »,c.à.d. refuge dans l’ « autre ») dont il se garde en restant maître de son génie grâce à une concentration sur le « moi » qui exclut le hasard de la « personne ». Obsession d’assumer tous les destins, d’où dépersonnalisation du poète.
Les quelques thèmes que l’on trouve dans les Fleurs du Mal sont les mêmes dans toute son œuvre. Cela ne traduit pas un manque d’imagination et de créativité mais aucon traire une puissance de l créativité capable d’entrer dans les brèches de l’imagination pour approfondir toujours plus. On lit dans ces thèmes une certaine tension entre le satanisme et l’idéalité. D’autre part, par cette concentration des thématiques B se refuse justement à « l’ivresse du cœur ». Cette dernière peut apparaitre dans la poésie mais elle n’EST pas la poésie, elle est ce sur quoielle se fonde.
Souci formel inspiré des thèmes latins et de la symbolique médiévale de l’ordonnance du cosmos ( ? je n’ai pas trop compris).
Organisation des Fleurs du Mal =
-Contraste entre élévation vers le haut et chute
-Tentative d’évasion dans monde superficiel de la grande ville
-Tentative d’évasion dans les paradis artificiels
-Abandon des être dans une destruction qui les…