Philipe delerm

PUC – SÃO PAULO PÓS-GRADUAÇÃO EM EALLEF |
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules |
Présentation du livre de Philippe Delerm |
Littérature FrançaiseProfª Drª Mara Faury |
Olivia Selma Gomes |
30/10/2009 |

Lire sur la plagePas si facile, de lire sur la plage. Allongé sur le dos, c’est presque impossible. Le soleil éblouit, il faut tenir à bout de bras le livre au-dessus du visage. C’est bon quelques minutes, et puis on se retourne. Sur le côté, appuyé sur un coude, la main posée contre la tempe, l’autre main tenant le livre ouvert et tournant les pages, c’est assez inconfortable aussi. Alors on finit sur leventre, les deux bras repliés devant soi. Au ras du sol, il y a toujours un peu de vent. Les petits cristaux micacés s’insinuent dans la reliure. Sur le papier grisâtre et léger des livres de poche, les grains de sable s’amassent, perdent leur éclat, se font oublier – c’est juste un poids supplémentaire qu’on disperse négligemment au bout de quelques pages. Mais sur le papier lourd, grenu et blanc deséditions d’origine, le sable s’insinue. Il se diffuse sur les aspérités crémeuses, et brille çà supplémentaire, et là. C’est une ponctuation, un autre espace ouvert. Le sujet du livre compte aussi. On tire de belles satisfactions à jouer sur le contraste. Lire un passage du Journal de Léautaud où il vilipende précisément les corps amassés sur les plages de Bretagne. Lire a l’ombre des jeunesfilles en fleurs, et renouer avec un monde balnéaire de canotiers, d’ombrelles, et de saluts distillés à l’ancienne. Plonger sous le soleil dans le malheur pluvieux d’Olivier Twist. Chevaucher à la d’Artagnan dans l’immobilité pesante de juillet. Mais travailler « dans la couleur » est bon aussi: étirer à l’infini Le Désert de Le Clézio dans son propre désert; et dans les pages alors le sable disperséprend des secrets de Touareg, des ombres lentes et bleues. A lire trop longtemps les bras étalés devant soi, le menton s’enfonce, la bouche boit la plage, alors on se redresse, bras croisés contre la poitrine, une seule main glissée à intervalles pour tourner les pages et les marquer. C’est une position adolescente, pourquoi? Elle tire la lecture vers une ampleur un rien mélancolique. Toutes cespositions successives, ces essais, ces lassitudes, ces voluptés irrégulières, c’est la lecture sur la plage. On a la sensation de lire avec le corps.

Extrait de La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.
Éditions Gallimard, 1997.

Résumé
Une littérature en construction : l´écriture du XXIe siècle et ses relactions avec la tecnologie et la mondialisation. Une experiéncesensoriel : l´analyse d´une série de petites reflexions sur les plaisirs simples de la vie comme un pur moment de bonheur. Ceux sont des devises de tout qui vient à la suite.

Introduction
Le bonheur, c’est d’avoir quelqu’un à perdre.
Philippe Delerm
La lecture a toujours fait partie de ma vie comme une passion ancienne. J’ai découvert les oeuvres françaises à travers mon travaild’enseignant. Et je me suis tombée amoureuse.
Grâce à mes incursions par la littérature française, j´ai connu quelques écrivains contemporains. Mon object d´étude a été toujours les manifestations de la langue comme moyen de communication vivante et en permanente changement.
Delerm est un de ces écrivain que utilise la langue et les langages d´une façon très particulier. Son livre est plain dedescriptions, cepandant la lecture est fluide et amusante. Une langage simple et étonante comme même.
Dans les pages suivantes j´essayé de faire des liens entre l´auteur, l´oeuvre et le contexte historique en deux parties : dans la première une bréve conceptualisation historique du XXIe siècle par rapport à la littérature et aussi les écrivain. La deuxième partie propose une analyse de la…