La france a-t-elle trop de diplômés ?

La France a-t-elle trop de diplômés ?

Proposition de plan
Introduction
I. L’inflation des diplômes : historique
1. Des diplômes « au rabais » 2. Une évolution historique qui a favorisé la multiplication des diplômés 3. Une inégalité entre enseignement court et enseignement long

II. La demande de diplômes
1. Le diplôme facilite l’accès à l’emploi 2. Des études de plus en plus longues,des diplômes de plus en plus nombreux

III. Diplôme et société : le problème français
1. Un désir de promotion accru 2. Trop peu d’emplois pour les diplômés de haut niveau 3. Une massification de l’enseignement qui ne tient pas ses promesses

Conclusion

Cned – 7FR71CTPA0310

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Proposition de devoir rédigé
Introduction « Est-ce un bon cru ? » : cette question, posée tous les ans aumois de juillet, ne concerne pas la production vinicole mais les résultats du baccalauréat. Si cette métaphore n’est pas choquante en soi, elle présente l’inconvénient de confondre qualité et quantité. En effet, contrairement au vin pour lequel les deux critères sont déconnectés, voire inversement proportionnels, il est clair que dans l’esprit du journaliste qui pose cette question, « bon cru »signifie pourcentage élevé de reçus. Cette métaphore est d’autant moins satisfaisante que, logiquement, si le pourcentage de reçus est passé de 80 à 82, ce ne sont pas les meilleurs candidats qui sont à l’origine de cette progression. Cette augmentation du nombre de bacheliers n’est que l’aspect le plus visible, parce que médiatisé, de l’accroissement général du nombre de diplômés. On parlecouramment d’inflation des diplômes, autre métaphore qui traduit à la fois l’augmentation du nombre et, peutêtre, la baisse de leur valeur. Devant ce phénomène, on entend souvent dire que la France produit trop de diplômés. Comment se traduit cette inflation de diplômes et pourquoi cette demande existe-t-elle ? Notre société y trouve-t-elle son compte ? Dans un premier temps, il est bon, donc, de retracercomment a évolué durant un siècle le pourcentage d’obtention des diplômes et de chercher à comprendre les motifs de cette évolution. Rappelons qu’il en existe de fort nombreux, classés sur une échelle qui va de VI (le plus bas) à I (le plus élevé). On envisagera ici les diplômes décernés par l’État et les organismes habilités à le faire, essentiellement à partir du baccalauréat. L’un des reprochesle plus couramment adressés au bac par l’homme de la rue, c’est que son niveau serait inférieur à celui de certificat d’études primaires d’il y a un siècle. En effet, le pourcentage d’élèves qui obtiennent le bac aujourd’hui est supérieur à celui des détenteurs du « certif » d’avant 1914, mais cela ne rend pas la comparaison pertinente en termes de niveau et de compétence, même s’il est faciled’illustrer la baisse tendancielle de l’orthographe en un siècle. Il est vrai en revanche que la réussite au baccalauréat ne garantit plus (si elle l’a jamais garantie) la réussite des études universitaires (environ 20 % d’échec en première année), surtout pour les reçus du « second groupe d’épreuves », communément appelé « repêchage ». D’autre part, le système de validation des acquis de l’expérience(VAE), s’il a l’avantage de faciliter des reprises d’études pour des personnes déjà engagées dans la vie professionnelle, est parfois contesté en ce que les validations seraient laxistes et conduiraient à des diplômes « au rabais » par rapport aux exigences des filières traditionnelles. D’autre part, le programme du Conseil national de la Résistance avait prévu des réformes sociales de fondinspirées par la gauche : vote des femmes, sécurité sociale, nationalisations, réforme de l’enseignement. Le plan Langevin-Wallon avait pour objectif de donner les mêmes chances à tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale, en leur dispensant le plus longtemps possible le même enseignement et en évitant les sorties précoces et sans diplôme du système éducatif ; il s’agissait donc de…