Le risque d’infection au VIH et son impact se nourrissent des violations des droits de l’homme, notamment la discrimination à l’encontre des femmes et des groupes marginalisés tels que les professionnel(le)s du sexe, les personnes qui s’injectent des drogues et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. De plus, le VIH engendre souvent des violations des droits de l’homme, commedavantage de discrimination et de violence. Au cours de la dernière décennie, le besoin crucial de renforcer ces droits pour riposter efficacement à l’épidémie et gérer ses répercussions est devenu plus évident que jamais. La protection des droits de l’homme et la promotion de la santé publique se renforcent mutuellement.
Plusieurs pays ont toujours des politiques qui font obstacle àl’accessibilité et à l’efficacité des mesures liées au VIH pour la prévention et les soins. Parmi les exemples, on peut citer les lois qui criminalisent les rapports sexuels consensuels entre hommes, interdisent aux détenus l’accès aux préservatifs et aux seringues, et utilisent le statut de résidence pour restreindre l’accès aux services de prévention et de traitement. Dans le même temps, les lois et règlementsprotégeant les personnes infectées par le VIH de la discrimination ne sont pas promulguées, ou ne sont pas pleinement mises en œuvre ou respectées.
La réforme des lois et des politiques qui sont fondées sur des attitudes et normes sociales profondément enracinées telles que les inégalités entre les sexes exige une collaboration intersectorielle. Bien qu’elle ne soit pas suffisante pourmodifier les attitudes sociales, la législation est importante pour lutter contre les actes de discrimination. La société civile, notamment les organisations de personnes vivant avec le VIH, ainsi que d’autres segments de la population, tels que les systèmes policier et judiciaire, ont un rôle central à jouer. Les organisations internationales et les donateurs peuvent également jouer un rôle positif enapportant leur soutien aux acteurs locaux et nationaux.
La protection des droits fondamentaux, à la fois des personnes qui sont vulnérables à l’infection et de celles qui sont déjà infectées, est non seulement juste, mais elle donne aussi des résultats positifs en matière de santé publique contre le VIH. En particulier il est de plus en plus évident que:
* Les ripostes nationales et localesne marcheront pas sans la pleine participation et l’engagement total des personnes affectées par le VIH, en particulier des personnes vivant avec le VIH.
* Les droits fondamentaux des femmes, des jeunes et des enfants doivent être protégés si l’on veut qu’ils évitent l’infection et résistent à l’impact du VIH.
* Les droits fondamentaux des groupes marginalisés (professionnel(le)s dusexe, personnes qui consomment des drogues, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, détenus) doivent également être respectés et réalisés pour que la riposte au VIH soit efficace.
* Pour que les ripostes au VIH soient efficaces, il est essentiel d’avoir des structures politiques et législatives favorables.
L’ONUSIDA s’emploie à aider les Etats à respecter leurs obligations enmatière de droits de l’homme, et de responsabiliser les individus et les communautés à exiger leurs droits dans le contexte de l’épidémie de VIH.
Droits de l’homme et accès universel : A quoi les gouvernements se sont-ils engagés ?
A assurer la pleine jouissance de tous les droits humains et libertés fondamentales par les personnes vivant avec le VIH et les membres des groupes vulnérables ; àpromouvoir l’accès à l’éducation et l’information dans le domaine du VIH ; la garantie totale de la confidentialité et du consentement éclairé ; l’intensification des efforts pour assurer un large éventail de programmes de prévention, notamment information, éducation et communication, visant à réduire la prise de risque et favorisant les comportements sexuels responsables, notamment l’abstinence et…